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F e r r a i n a ( v a l l é e d e ) ; c ’ est ainsi q »q l ’on
n omme la part ie la plus é le v é e et la plus sauvage
du Prettigau ; cet te âpre ré gion est s i tuée sur le
re v e r s septentrion al'du Salvretta, dont les glaciers
d’où sort la r iv ie r e de Landquart, descendent
dans les v a l lé e s ¡de Ferraina, de Schlézina et de
Sardasca.
* Chemin pour aller du Prettigau par la vallée de Ferraina
dans l’Engadine inférieure, 11 n’est, praticable que
pendant l’été ; on part du village de Kloster, pour
se rendre par Monhiel à Partm, 2 lieues, De-là à
Ferraina, 3 1.- Par lè Petit-Suserthal sur la. sommité
du mont gfoch, i l. Puis par la vallée de Fiess
dans le Grand-Suserthal, i l. Au village de Suss
ou Susch, 2 lieues.
F e r r e r a (la vallée de), située dans le Canton
des Grisons^ de bouche à l’Est de celle de Sçhams
tout près de l’entrée de la Rofie et du château de
Bèrenhourg, repaire »autrefois redoutable des
brigands féodaux. Cette vallée s^’éfend à 4 lieues
du côté de l’E st, et se confond près du Septimer
avec celle d'Avers.
’ Chemins. On peut depuis Andeer se rendre dans
la vallée de Schams en traversant celles de Ferrera
et & Avers qui ne sont point fréquentées,; on
arrive à Bivio, sur le Septimer au bout de 7 à
8 1. de marche. D’’Andeer on va dabord à Ferrértt
et a Canicul, 3 1, (Ca i n cul, c’est-à-dire la maison
du fond de la vallée). Les voyageurs trouvent
un bon accueil chez les bergers qui peuplent ce
hameau, et qui pour être un peu sauvages,
n’en sont pas moins de fort bonnes gehs. Un
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ruisseau descendu du Val ftEmet, lequel s’étend
â l’Ouest du côté àuSplughen, et où l’on trouve
un petit lac, va se jeter près de Cmicul dans le
ruisseau à’Avers qui parcourt toute la vallée de
Ferrera; il y tombe pareillement, un second
ruisseau qui sort du Val di L e i, vallée au fond
de laquelle o n (peut traverser un glacier 'et se
rendre en 4 h. à Savogno, dans la vallée de Plurs,
près de Chiavenm. De Canicul à A vers, au travers
d’un bois, 2 1. et de-là à Bivio, 2 -3 1*
Curiosités. Les habîtans de,la vallée de Ferrera
parlent le roman, et ceux d’Avers l’allemand.
Ces deux vallées sont très - isolées ; dans celle
& A vers, trop élevée pour que les arbres puissent
y croître , l’hiver dure 8 mois de l’année. Pour
voir une contrée sauvage, pleine d’une horreur
mélancolique, digne en un mot de l’ empire des
morts, il faut quitter le chemin du Splugken avant
d’arriver à la Rofle et entrer dans la vallée de
Ferréra. Un chaos d’énormes blocs de granits
entàssés les uns sur les autres, affreux débris
d ei montagnes renversées, des cascades écu-
mantes qu’on voit briller au travers de l’obscurité
des forêts, le fracas du ruisseau d'Avers qui
semble quelquefois oublier ses fureurs, dans un
bassin tranquille, tout suggère au voyageur les
méditations les plus sérieuses, tandis que les
«riantes vallées de la paisible vallée A'Avers, où
l’on ne voit pas de forêts, répandentune sérénité
délicieuse dans son ame.
Géologie. Ces deux vallées sont situées sur le
revers septentrional de la chaîne centrale, savoir