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étendue et des contrées délicieuses qui l’entourent.
Si l’on vouloit passer quelques semaines
dans cette auberge, il seroit facile d’y faire
apporter de Schwytz, qui n’en est qu’à une
lieue de distance, tous les objets de commodité
dont on pourroit avoir besoin.
On trouvera sur le Righi un hospice de capu-
cins, dans le voisinage duquel il y a plusieurs
auberges, à la hauteur de 4260 pieds au-dessus
de la mer, et de 2490 pieds au-dessus du lac de
Zoug. L’élévation des pâturages les plus hauts
de cette montagne est de 5539 Pieds au-dessus
de la mer. Lowerz et Schwytz n’en étant qu’a
2 ou 3 heures de distance, il seroit trës-faeile
d’en tirer les objets de première nécessité et de
les amener jusqu’en haut. On peut s’y rendre
à cheval depuis Art et Lowerz. Les auberges
n’occupent pas le point le plus eleve; elles son
à une lieue au-dessous du sommet de la montagne/
de sorte que les vues que l’on a dans
Loulois faire ici rénumération des diverses
Lènes remarquables que la nature offre sur le
[Righi à l’oeil de l’observateur, dussai-je même
Lie restreindre à la plus légère esquisse. Qu il
[ L e suffisse donc de dire que le voisinage où il
lest de la grande chaîne des Alpes, l’isolement
[absolu de tout autre montagne, au milieu de
[tant de vallées et de lacs, sa hauteur d environ
¡900 toises et la vue magnifique dont il jouit,
[dominant toute la - Suisse septentrionale ainsi
Iqu’une partie des régions de l’Occident et de
» ’Orient de ce pays , jusques bien en avant dâns
■l’Allemagne, doivent suffire pour convaincre
■qu’un séjour' fait sur cette montagne nè sauroit
■être que très-intéressant. Je ne connais aucune
■contrée dans les montagnes où ceux qui désirent
■de passer quelques semaines dans un air tres-
■pur, et d’y faire unie cure de lait, puissent se
¡promettre autant de jouissances que sur le Mont
Righi. Enfin une circonstance qui ne contribue
¡pas peu à réhausser le prix de ces divers avantages
les appartenons sont assez bornées. Mais on
en est amplement dédommagé en faisant, soit à
pied, soit à cheval, une promenade d’une ou
deux heures du côté des hauteurs. Cette montagne,
extrêmement remarquable par la beauté
de ses formes et par sa situation extraordinaire,
est très-riche en gras pâturage; on ne sauroit
faire plus d’un quart d’heure ou d’une demie
heure de chemin sans y rencontrer quelque
chalet, où l’on trouve du lait et du petit-lait
tout frais. Je serois obligé de m’étendre beau-
coup plus que mon but ne me le permet, si j
, c’est qu’il est facile à plusieurs personnes
[d’en profiter à la fois, en se répartissant dans les
[.diverses auberges qu’on y trouve; reunion qui
[seroit à-peu-près impraticable sur les attires
[montagnes où on ne trouve qu’un seul logement
tassez resserré. -
j La respectable Frèdevique Brun, dont les poésies
■font les délices de l’Allemagne, a été la première
personne à qui il soit venu dans l’esprit d’aller
séjourner quelque tems sur le Mont Righi, Elle
l y passa neuf jours avec ses enfans.au c a mm en