delà de deux écus neufs par jour, du moins etil
courant la poste avec deux chevaux. Mais il
seroit aisé de se récupérer de ce surcroît defl
dépense par les épargnes qu’il feroît durant se |
six mois de séjour; car pendant ce tems-là i l
pourroit incontestablement s’arranger de manière|
à ne pas dépenser, à beaucoup près, un detn'H
louis par jour. D’après ces considérations , uni
étranger qui adopteroit ce plan de voyage, pour|
roit compter que sa dépense journalière ne s’é-
lèveroit pas plus haut que je ne l’ai indiquée;
il séjourneroit pendant l’hiver en Suisse oui
ailleurs, et pendant le reste du tems il pourroit!
parcourir commodément tous les cantons à chevall
et en carrosse.
Dans quelque partie de la Suisse que l’on sé-l
journe, il faut s’attendre à dépenser au moinsl
quatre louis par mois pour ses besoins indispen-l
sables. Un étranger ne peut absolument pas y
vivre à meilleur marché. Encore faudroit-ill
faire des frais bien plus considérables, si l’on ne
prenoit pas pension dans une maison particulière,
ou qu’on ne trouvât pas moyen de faire un accord
avec un aubergiste. Comme il y a toujours
beaucoup d’étrangers dans le Canton de Vaud et
à Genève, on y trouve quantité de pensions à
différens prix. Dans la Suisse allemande au
contraire ces sortes d’établissemens sont fort
rares/parce que les étrangers n’y passent presque
jamais l’hiver. Cependant il n’y a point
d’endroit où l’on ne puisse trouver à s’arranger;
il en coûtera mêmç quelque chose de moins
dans
Bans la Suisse allemande. Quoiqu’ il fasse plus
Iher vivre à Genève que par-tout ailleurs, il y
1 cependant de bonnes pensions dans cette ville,
joù il n’ én coûte que quatre louis par mois pour
pe logement, la table, le déjëûné et le bois de
Ichauffage. Si l’on prenoit ses logemens dans
■une maison particulière ef qu’on voulut manger
|à table d’hôte à l’auberge, il faudroit dépenser
de neuf à dix louis par mois, même en se restreignant
aux objets de stricte nécessite.
| Il y a aux environs de Genève et dans tout le
|Pays-de-Vmd une grande quantité de maisons
de campagne que l’on loue a des familles étrang
è r e s ; ainsi les voyageurs en trouveront à
^choisir même dans les plus belles contrées des
bords du lac Léman selon leurs besoins et leurs
désirs. Le prix des loyers pour les mois d’été
Svatie en proportion de la beauté de la campagne,
|de sa situation, et selon qu’on veut l’occuper
Jen entier ou seulement ën paftié. On loue les
plus belles sur le pied de vingt-quatre louis par
an, et par conséquent à raison de la moitié de
Jçette somme pour l’été. Il n]en coûtera guere
plus de six à huit louis si l’on jpeut se contenter
¿d’une partie des appartemens ; car il y en a quel-
fques-uns où l’on peut ne louer qu’üne seule
pièce. Si une famille vouloit habiter une de ces
lèampagnes depuis le cohimencement du printemps
jusqu*au coeur de l’autômne, il seroit à
¿propos de faire arrêter son logement pendant les
fderniers mois de i’autômne par quèlque personne
■de connoissance du lieu dans les environs duquel
I. ^ D