et recouvrir tout le dessus du pied, sera recon-
verte tout autour d’une bande de cuir d’un pouce
à un pouce et demi de hauteur, afin de prémunir
d’autant mieux les pieds contre le danger des
chocs. Il ne faut pas souffrir que les coutures
intérieures fassent la moindre saillie ; car il n’en
faut pas davantage pour fouler le pied, oui
écorcher la peau. Il conviendra d’essayer cesl
souliers , de s’y accoutumer en s’en servant pour
quelques longues promenades avant de se mettre
èn route. Au moment de partir , on se pourvoira
de trois douzaines de gros clous d’acier dont les
pointes soient à vis, et dont les têtes larges au
moins de quatre lignes et demie forme une large
pyramide tronquée à quatre faces,, avec une
fente profonde au milieu, comme en est fait
toujours une sur la tête de la vis. On fait entrer
douze de ces clous dans la semelle de chàque
soulier, en íes plaçant à intervalles égaux,
» savoir sept dans la partie antérieure et cinq autour
du talon. Mais il faut avoir soin de les
rapprocher autant du bord qu’il est possible de
le faire sans risquer qu’ils ne déchirent la semelle
et ne tombent. Dans les intervalles que ces
clous d’acier laissent entre eux, on a coutume
de planter un rangée de clous ordinaires à large
tête, assez près les uns des autres pour se
toucher tous. Ces souliers-là sont également
propres à assurer les pas des voyageurs sur les
granits , sur la glace et sur l’herbe glissante; ils
sont solides et ne sont nullement incommodes,
On emporte soigneusement avec soi la troisième
dou z a ine de clous à v i s , afin de pouvoir les
fcubstituer.tout de suite à ceux que, la marche
fauroit usé ou émoussé pendant le voyage.
; Les personnes qui souffrent beaucoup de la
■chaleur, laquelle est quelquefois véritablement
■presque insupportable dans les vallées et le long
Ides parvis de rochers, ces personnes, d is - je ,
Iferont bien de se pourvoir d’ un chapeau de paille
jet d’un parapluyè léger qui leur seryira egale-
|ment contre les ardeurs du soleil et contre les
Ipluyes passagères qui pourroient sürvenir. Mais
«quand on a une ou plusieurs journées entières
là faire par la pluye il n’y a rien de mieux pour
■s’en préserver qu’un manteau de taffetas cire *)
ou de coutil; ces manteaux sont d’autani; plus
■agréables qu’il est aisé de les replier et de les
»porter sous le bras.
Il ne faut pas oublier non plus de prendre un
■bon surtout et une paire de cullottes de casimir
■que l’on peut mettre par-dessous les pantalons,
■en cas de b e s o i n ; ces précautions sont tres-
iutiles pour se garantir des vents glacés qui
■régnent souvent sur les hautes montagnes.
On comprend que les paquets d.ont on charge
■les porteurs doivent être aussi petits et aussi
■légers que possible, car ils ne veulent guere
■ y ) On vend à Zurich d’excellens manteaux de toile cirée
sur le pied de 9 florins. Ces manteaux causent a la
vérité une chaleur excessive quand on est à pied; mais
c’est-là unè circonstance qui en relève encore le p r ix
lorsqu’on est exposé à un vent froid, ou lorsqu’on se
trouve sur de hautes montagpes.