2g ^ V. Section.
quoi contenter ceux qui ne sont pas trop exi-
geans sur l’article des objets d’agrémens ; ils y
trouveront toute sorte de distractions, soit dans
la contemplation des beautés extraordinaires que
la nature y déploie, soit à cause du grand pas
sage qui s’y fait principalement en été. Quant
à la vallée du Làc de gfoux, et aux villages
alpestres du paps d'A ig le , -il faudroit s y résoudre
à bien des privations, qui pourroient
paroître un peu duresià beaucoup de voyageurs.
Te nommerai encore l’auberge du Mont Albis
élevée de 2513 pieds au-dessus de la mer, et de
1 2 3 4 pieds au-dessus du lac de Zurich, et celle
du Mont Etzel qui est i-peu-près à la même
hauteur. Ces deux gîtes sont parfaitement
situées; "toutefois je préférerois le premier,
parce qu’il présent plus de ressources pour les!
aisances de la vie. \JAlbis est a trois lieues de
Zurich, dont YEtzel est distant de 6 ou 7 lieues,
Au reste il. ne faut aller s’établir dans ces montagne^,
que pendant les mois de Juillet et d’Août;
lesquelles les bergers passent la belle saison,
[occupés sur-tout à préparer leurs fromages),
[sont en général si petits et d’une construction
ki grossière qu’il n’y a guère que les montagnards
[endurcis et assujettis seulement à un très-petit
nombre dê besoins, qui puissent se- contenter
Ide l’espace et de l’abri qu’ils leur procurent.
Pour tout autre qu’eu x , quelque peu difficile
qu’on pût être, il seroit presque impossible d’y
faire un séjour de plusieurs semaines. Il existe
[cependant un petit nombre de contrées dans les
hautes Alpes, où l’étranger trouveroit dè quoi
se satisfaire sous tous les rapports, s’il pouvoit
[se contenter des objets les plus indispensables ,
des mêts les plus simples, et de la conversation
des bergers. De ce nombre sont sur-tout le
mhivytzerhaken, le Righi, le JVeissensteün, et le
\Chassemh
Une route pratiquable mêmè pour les chevaux
traverse le Schwjftzerhaken, et sert de communication
car ce n’est guère qu’aLors qu’on peut y compter
sur un beau tems durable.
Les contrées habitables, quoique$lus élevées
encore, où l’air, parvenu à un haut degré de
rareté et d’élasticité, fortifie et rétablit la
machine animale avec la plus grande énergie,
sans causer des effets huisibles, sont situées
sur les divers gradins des Alpes, où d’innom*
brables troupeaux de vaches viennent tous les
étés? animer la nature. Les chalets (on sait que
c’est ainsi que l’on nomme les habitations daps
entre Schwytz et Einsiedeln (N. D. des
Hermites): A-peu-près au plus haut degré
[d’élévation de ce chemin, on trouve une auberge
dont la hauteur est de 3120 pieds au-dessus
du lac des Waldstett'es, et de 4440 au-dessus de
[la mer. La vue dont on y jouit est admirable;
pile s’étend sur les lacs des Waldstettes et de
Lowerz, ainsi que sur un grand nombre de
[montagnes, de rochers, de vallées et de villàges.
H suffit d’aller se promener un peu plus haut
dans les pâturages voisins, pour découvrir la
[vue magnifique du lac de Zurich dans toute son