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armée de 20,000 hommes *) ; car telle étoït fe
force de l’armée à la tête de laquelle Léopold,
Duc À Autriche, sortit de Zoug le 15 Novembre
de l’an r3 » 5 » dès le point du jour, de sorte qu’il
arriva peu après le lever du soleil sur les hprds
du lac d’Egheri. Le Duc avançait avec sa ca-,
valerie, le long du'défilé lequel était si étroit
que 3 chevaux pouyoient À peine y passer de
ront, Les Confédérés au nombre de 1300 hommes
étaient postés derrière la n^urailie, sous la pro-,
tection de la tour de Schoren; un vieillard , Ro-,
âolphe Réding de- Biberegg, dirig.eoif leur marche,
Cinquante hommes de Schwytz, bannis de leur
patrie, a voient occupé les hauteurs de la montagne
àeMorgarten*. Lorsque l’ennemi fut arrivé plus
près, ces derniers firent rouler sur eux des trpncs
d’arbres et des pierres qui effarouchèrent les
chevaux; les Autrichiens étoient dans l’impossh ■
bilité de reculer, car leur longue colomne, qui
occupoit plusieurs milles de chemin, continuoit
toujours d’avancer, et quand leurs cavaliers
faisoient un mpuvement pour s’écarter de leurs
rangs, iis tombaient à droite dans le lac et s’en*
fonçoient à gauche dans le marais. Bientôt les
Confédérés sortirent avec impétuosité de leurs
retranchemens, ét la bataille s’engagea entre les
monts Figkrfine et de Movgarien, et le hameau
é ’imWorth sur le territoire de Zoug. La cavalerie
*? ° n tr ° UVera «ne carte topographique et m £ e
tres-exacte de la c o n t r e et du champ de bataille de
Morgarlen dans le Tableau des peuples des montagnes
d,e la Suisse, par M. E b ç l , Tome I I I .
pesante ne tarda pas à se débander et porta le
désordre à son comble en se jetant sur l’infan-*
terie qui la suivoit, de sorte que l’armée entière
fut contrainte de prendre la fuite à l’exception
des guerriers de Z o u g , de Zurich, de Winterthour
et de quelques autres villes', lesquels firent ré-*
sistance et furent presque tous tués. Cinquante-*
depx citoyens de Zurich, ornés des couleurs de
leur ville natale, demeuraient inébranlables et
tombèrept tous à cqté les uns des autres sur le
champ de bataille. Les Confédérés ne firent point
de prisonniers. La cavalerie autrichienne perdit
1500 hommes dans cette journée mémorable; mais
la perte de l’infanterie fut encore plus grande,
Toutes les familles nobles de Y Alsace, de 1 Wr*
govie et de la l'hurgovie eurent à regretter quel-*
qu’un des leurs. Le Duc trouva le moyeu de sp
sauver à Winterthour t à l’aide d’ un homme qui
connoissoit la contrée. La perte des Confédérés
pe fut que de 15 hommes, Guillaume Tell et
Walther Furst dAttïnghauSen, les fondateurs de
la nouvelle République , combattirent eux mêmes
au milieu de cette phalange de héros. Dans la
suite on éleva sur le champ de bataille la chapelle
de St. Jacques pour conserver le souvenir de cet
événement.
Bataille de Morgarten contre les François. La même
contrée fut le 2 Mai 1798 déréchef le théâtre d’un
combat sanglant entre les habitans du Canton de
Schwytz-i commandés par Aloys Reding, et les
François sous les ordres du Général Schciuenbourg;
les derniers furent repoqssés avec perte. Les