d’aller épier les beautés effrayantes de la nature
iusques sur les sommités les moins accessibles,
ou dans les abîmes les plus profonds. Il alloit
dessiner au milieu de l’hiver, au milieu des
neiges et des frimas. Son dessin est extrêmement
correct et fidelle, son pinceau hardi et
vigoureux; mais il y a beaucoup de gens qui
trouvent trop vides les fonds de ses tableaux.
On peut à juste titre le nommer le peintre de la
nature sublime et teyrible des montagnes de la
Suisse. M. Wa g n e r de B e r n e , qui avoit
recueilli une collection de 470 vues peintes à
l ’huile par Wo l f et par d’autres artistes , ,en a
publié une partie sous ce titre : Vue s r ema r quab
l e s t i r é e s des mont a gne s de la
Sui s s e . Berne, 1776, gr. in-fol. 1 Cahier.
z Cet ouvrage est accompagné d’une préface du grand
H a 11 e r,~ et M. le jPasteur W y t t e n b a c h a fourni le
texte qui sert à expliquer chacune des' estampes enluminées
dont il est composé. Ce premier cahier
contient 10 vues prises dans la vallée de L a u t er*
b r o u n n . Cette entreprise fut interrompue par la
mort prématurée de l’Editeur, feu M. W a g n e r , et
ce n’est que dix ans après que l’on a vu paroître
l’ouvrage suivant , qui peut servir de suite au premier:
Vues remarquables des montagnes de la Suisse,
dessinées et coloriées d’après nature , avec
leur description. Amsterdam. 1785» In-fol.
Cette entreprise, dont le but étoit le même que celui
de la précédente, a été confiée à la direction de M.
H e n t z i en Hollande.' Les estampes ont été gravées
en couleurs à Pafis par J a n i n e t et D e s c o u r t i s .
Chaque cahier composé de 6 planches se vend pour le
prix de 24 L . Il en a paru 40 estampes, gravées pèur
la plupart d’après les tableaux de W o l f . On les
yeconnoit à l’éxpression • admirable de vérité et de
vigueur dont elles portent l’empreiftte. Quant aux
autres que l’on a tirées des tableaux de K l é - emann
et de R é s e n b . e r g , , elles iront très-inférieures aux
premières. . Du reste on ne peut pas attendre que ces
paysages, gravés en couleurs , puissent avoir la v ie ,
la délicatesse et le moelleux des lavis d’un A b e r l i ,
d’un R i e t e r ou d’un B i e d e rma n n . - Il y en a
même quelques-unes,qui, pour ainsi dire, sentent la
couleur brute. Cependant à tout prendre elles forment
' l in ensemble précieux. Cet ouvrage, qui pendant
lorigtems ne se trouvoit plus dans le comtneçce, a
"dernièrement été cédé à M. R â t z e r de B e rn e , dans
les magasins duquel il se débite actuellement.
6. L o u t e r b o u R G h , peintre Alsacien,
actuellement en Angleterre.
1) La cataracte du Rhin près de Schaffouse, au.
clair de lune, dessinée par L o u te r bour g h.
2) La cataracte du Rhin, au moment du lever
du soleil, prise au-dessous de la tour du péage.
A Bâle, chez Mechel . 1797«
2 2 i y i p. de larg. sur 1 5 * A de h. Pr . 3* L . L ’enluminure
de ces deux morceaux n’est pas bonne; cependant
sous ce rapport le premier vaut mieux que
le second.
3) Vue du glacier du: Rhône etc. destinée par
L o u t e r b o u r g h. I 8°3 et 1804. Chez M e c h e 1,
à Bâle.
4) Vue du glacier du haut Rhin, dessinée pat
le même. 1803 , I804. Chez Meche l , à Bâle.
5) Vue de la cataracte du Rhin près de Schaffouse,
par B l e u i e r . 1791.
2 7 p. de larg. sur 16 xjf% de h. Pf* 36 L . Ce s t la