sacre six autres florins par jour aux frais de U
voiture, ce qui fera monter la dépense jouJ
nalière à Î2' florins par jour. Quant aux perl
sonnes qui ne veulent passer qu’un petit nombrl
de semaines en Suisse, elles font ordinairemetj
tous leurs efforts pour profiter de ce court espacl
pour voir le plus de choses que possible. El
conséquence on ne s’arrête presque nulle parti
et l’on est presque toujours à la merci des loueur!
de chevaux, ce qui augmente à tel poipt il
dépense que pour lors on peut hardiment l’él
valuer à 1/ ou 18 florins par jour. Ceux al
contraire qui pendant leur séjour en Suisse foui
peu d’excursions, et qui par conséquent n’onl
que rarement besoin des services des voiturierl
se tireront d’affaire à meilleur compte., Mail
pour les voyageurs qui apportent toute sorti
de besoin, et se fro nt suivre par une foule dIl
valets, ils doivent s’attendre à une dépense tonll
autrement considérable que ne l’est celle deil
voyageurs moins fastueux pour lesquels j’ai
établi les calculs ci-dessus.
Au reste il y a tant de manières de voyage!
quant à la dépense, qu’il est impossible de dé
terminer avec exactitude les frais qu’entraînen
tel ou tel voyage *). Il est possible d’user eal
^ L ’auteur calcule toujours pour deux repas par joufl
3 ,à table d’h ôte; mais quand elle est bonne, il es«
3,facile de s’habituer à n’en prendre qu’un et c’estl
3, près de quatre louis de gagnés par mois, ce qui ni
3 ,laisse pas de faire ün objet, quand on vise à l’écoi
33 nomie” . Noie du trad, de la première édit.
Voyageant d’une sage économie, quoique les
Règles n’en puissent pas être les mêmes que
telles qu’on s’ impose dans sa maison ; ainsi c est
¡à ceux qui veulent voyager avec sagesse que
Pâdresse ces directions, en me restreignant uni-
luement aux dépenses indispensables , et dont
avec toute l’économie du monde il n’y a pas
jnoyen de rien rabattre.
l i a propre expérience m’a appris que tout
|hommë qui veut voyager modestement, sanâ
¡domestique et avec une sage économie pendant
fune ou plusieurs années, peut, en tout pays,
Jse tirer d’affaire sur le pied d’un demi louis par
|jour, l’un dans l’autre *)♦ Car pour voyager
¡avec fouit, il ne faut pas être sans cesse sur les
■grands chemins. Pour atteindre ce but il est
¡¡indispensable de faire quelque séjour dans tous
|les endroits remarquables* Je conseillerois donc
l à un étranger qui voudroit consacrer toute une
■année à voir et à étudier la Suisse, d’employer
Iseulement la moitié de ce tems-là aux voyages
■et excursions nécessaires, de manière à pouvoir
■destiner l’autre moitié â s’arrêter dans les con-
Itrées les plus intéressantes. Il est tout simple
■que tant qu’il seroit en route il dépenseroit au-
RJ Depuis la guerre de la fin du siècle passé, les pr ix
ont augmenté par-tout. A v a s t cette époque on ne
payoit qu’un florin par repas dans les meilleures auberges,
au lieu qu’aujourd’hui on demande généralement
un petit écu. Ainsi il n’est presque plus pos_
sible de se tirer d’affaire sur le pied de deux écus neufs
par jour.