blable qu’à fine hauteur double, c?est- à -direl
environ à 3100 toises au-dessus du Lac de Genève
cette différence ne seroit que d’un neuvième,
et qu’ainsi à 6.ou 7 mille toises la température
de l’air est, à très-peu-près, la même, le jour
et la nuit, l’hiver et l’été.
L’électricité s’élêvè invariablement dans les
Alpes cottime à la plaine depuis 4 h* du matin,
qu’elle est ké 0, jusqu’à 2 h. après midi, moment
où elle atteint son maximum. La plus forte
électricité ne fit écarter les boules de l’électro-
métre de Mr. de Saussure que de 3, 8 lignes.
Par un ciel serein l’électricité diminue à mesure
que l’air se trouve plus rare, en s éloignant de
la surface de la terre. Mais l’électricité des
orages se manifeste plus fréquemment et avec
üne intensité égale, sinon supérieure à celle
qu’on observe dans les plaines. Quand le teins
est serein l’électricité est positive; elle est sou-
venj: négative pendant les orages.
Sur le Col du Géant les momens de la plus
grande humidité tomboient entre 4 et 5 heure
du matin , et 8 et 9 heure du soir ; celui de la
plus grande sécheresse, lorsque le tems étoit
serein, avoit lieu, comme a la plaine, vers les
4 heures après midi.
L’influence de ia chaleur dans 1 air des montagnes
sur l’évaporation est à-pëu-près triple de
celle qu’ elle exerce à la plaine *).
* ) Tous ces faits sont extraits des voyages de Mr. de
Saussure dans les Alpes ; ils offrent les principaux
résultats des observations et des expériences de
La légérelé et la grande rareté de l’air dans
les Alpes, ainsi qne l’énergie avec laquelle il
accélère l’évaporation, sont cause de l’épuisement,
de la lassitude, de l’assoupissement, des
mal-aises, de la fièvre violente et des évanouis-
gemens auxquelles béaucoup de personnes sont
sujettes quand elles s’élèvent sur les plus hautes-
montagnes. Quelques-uns de ces accidens
obligent même certains individus à rebrousser
promptement chemin, dès qu’ils ont atteint la
hauteur de 9000 pieds. Les mulets à 10416 pieds
au-dessus de la mer, sont tellement hors d’ha-
leine, qu’ils font entendre une sorte de cris
plaintifs» Les guides les plus vigoureux de la
vallée de Chamounij, pèndant la dernière heure
de l’ascension du Montblanc, étoient tellement
épuisés qu’ils se trouvaient hors d’état de faire
plus de quelques pas sans s’arrêter pour se rephysique
et de météorologie, aussi variées qu’ingé-
iffeuses, faites par cet illustre naturaliste pendant les
quinze jours consécutifs qu’il a passés sur le Câl du
Géant, IQi ’est pas probable que personhè ait jamais
séj-qurné aussi longtems à une telle hauteur. Rien
4e plus intéressant et de plus instructif que les détails
qu’ils nous a transmis sur cet étonnant séjour. L ’amour
seul de la science, qui dans les gommes de cet
ordre devient une passion ardente, peut faire braver
les privations, les inconvéniens et les dangers inséparables
d’une semblable entreprise, et donner le
courage et la persévérance nécessaire pour la faire
réussir. ( V . Fojrages dans les Alpes §. 3 0 2 5— 2 x 1 2 .
Add. du l'r. 'j