de sorte qu’il paroit qu’elles sont épuisées. Le
Prince Borromèe de Milan retire la dixième partie
du produit des mines de la vallée d'Anzasca,
Dans la vallée de Valèri on trouve des morceaux
de hornblende noire et lustrée de 3 a 4 pouces
de longueur > contenue dans un quartz impui)
Mont-Rose, Le gigantesque M.Rose qui ferme
cette vallée, est situé par les 450. 55'» 5b" de
latitude septentrionale. Cette .montagne est|
très-remarquable sous divers rapports. Dabord
sa forme lui est particulière, et l’on n'en voit
pas de semblables dans toute la chaîne des Alpes.
L e M o n t-Rose est composé d’ün grand nombre
de pics d e hauteurs à-peu-près égâles , disposes
en cerclé et appuyés comme les feuilles d’une
rose autour de leur centre commun (disposition
dans laquelle on cherche l’origine du nom que
porte ce superbe groupe de montagnes); la
vallée d'Anzasca se trouve renfermée dans ce
centre commun, et forme un vaste enfoncement
circulaire semblable à ces sortes de cratères que
l’on observe en si grand nombre sur la surface
de là lune *). Ces nombreux pics, observés
de Turin, paroissent comme réunis et 'forment
à cette montagne une cîme d’une largeur prodigieuse.
Le P. Beccaria évaluoit cette largeur
à 3307 toises. On voit le Mont-Rose à Milan,
à Pâme et dans toute la Lombardie.
* ) L’ouvrage intitulé: Sur Vutilité des voyages et des
courses dans son propre pays, par le Chevalier *
Robi lant , 1790. 4. contient 1 4 vues de montagnes
du nombre, desquelles il y en a 6 qui représentent ÿ«
Moul-Rose.
A n z a s c a . 69
Vil[ages allemands situés au pied du Mont-Rose. Huit
chaînes de montagnes partent du centre de ce
groupe. Elles forment 6 vallées dont les villages,
même ceux qui sont situés dans le Piémont,
sont habités par une peuplade allemande
très-probablement venue du Valais par les monts
Sylvio et Moro.
Personne n’a encore gravi les sommités du
Mont-Rose, , M. de Saussure qui en fit le tour eu
1789 monta sur le Pic-Blanc ou Pizzibianco, lequel
est élevé de 9564 pieds au-dessus de la mer,
et forme une des âvant-cîmes méridionales du
groupe. Le chemin qui y mène de> Macugnaga,
traverse les prairies de Pédriolo (3 l . ) i de-là on
peut encore se servir des mulets pendant un
trajet de 2/heures, après quoi on gravit la pente
roide et pénible de la Cichusa en 5 ou 6 heures,
et l’on arrive enfin sur la cîme du Pic-Blanc»
d’où l’on découvre sans peine la sommité la plus
haute du groupe, laquelle, dans le pays, porte
lexclusivement le nom de Mont-Rose. Sa hauteur
lest de 14580 pieds au-dessus de la mer; elle
n’est donc inférieure que de 120 pieds à celle
du Montblanc, de sorte que le Mont-Rose est la
seconde en hauteur des montagnes mesurées
jusqu’à ce jour dans l’ancien continent.
Géologie du Mont-Rose» Cette montagne est
composée depuis le bas jusqu’en, haut de gneis
et de granit veiné, disposés en couches presque
horizontales ; car leur inclinaison la plus
considérable n’est guères que d’environ 30 degrés,
Lé granit en masse ne s’y montre que