boisson fort propre à dissiper la fatigue, et qJ
refraîchit d’une manière agréable et sans aucj
danger.
15) Pour calmer la soif ardente à laquelle oJ
est sujet pendant les grandes chaleurs dans le|
pays dominés par les montagnes on se sert avait,
tageusement d’eau et de lait, ou d’une poudrt
de limonade, ou de crème de tartre, dont 01
peut se procurer soi même une boisson rafraî
chissante à la première source que l’on renj
contre5 il n’est pas inutile à cet effet de porte
un gobelet de bois.
16) Gardez-vous de boire avec avidité de
Peau des sources froides, ou de celle qui sor|
des glaciers , au moins lorsque vous serez
échauffé. Ces eaux-là occasionnent à bien des
gens des coliques très - incommodes, de sorte
que vous ferez bien d’y meler toujours quelques
gouttes d’eau de cerises.
Ne mangez pas non plus beaucoup de fromage
gras, sur-tout de celui qu’on a fait rôtir; cette
nourriture cause aussi de violentes coliques
ceux qui n’y sont pas accoutumés. Il y a biei
des personnes qui prennent la diarrhée après
avoir mangé des laitages des Alpes, comme de
petit lait, de la crème, du sérac mêlé avec du
lait, etc. Quoique ces diarrhées ne soient pas
dangereuses,, ceux qui y sont sujets doiven
s’abstenir de laitage, et se pourvoir de boa
chocolat et de tablettes de bouillon quand il*
ont à voyager dans les lieux où l’on ne trouva
guère autre chose à manger. Il ÿ a aussi
gens
|ens que les laitages constipent; mais quelques
Irises de crème de tartre- suffiront pour les
soulager,
I j«) si vous êtes sujet à vous refroidir aisé-
Jnent, il convient de vous pourvoir d’un gilet
¿e flanelle fine que vous , porterez sur la peau
Berne toutes les fois que Vous irez sur de hautes
montagnes. Car.il arrive souvent qu’après une
montée de plusieurs heures > au moment où l’on
se trouve le plus échauffé le chemin vient à
tourner autour d'une puroi de rocher et à prendre
une tout autre direction, de sorte que l’on s’ÿ
trouve quelquefois exposé à un vent froid et
piquant, qui est insupportable alors même qp’on
n’en éprouve aucun mauvais .effet Un gilet de
flanelle prévient toutes les suites fâcheuses que
ce refroidissement subit pourroit produire sur
le corps.
I I8> Il y a des contrées dans les Alpes dont
les habitans montrent la plus grande méfiance
pontre tous les voyageurs qu’ils voient dessiner,
èe qu’ils désignent ^ar une expression particu-
hère(<ùis Land àbreifsen — tirer le pays). Dès
que l’on s’apperçoît de ces soupçons, il faut
ibesser tout de suite, de peur de s’attirer quelque
désagrément.
I !9) Quand vous voyagerez à cheval dans les
montagnes, vous pourrez accorder une pleine
ponfiance à la marche assurée de votre monture.
Laissez marcher le cheval comme il voudra,
bans prétendre le conduire. On se sert unique-
I I . F