qui dans ces régions élevées a coutume d’arriverl
quelquefois même au coeur de l’été. Évitez!
aussi constamment de traverser un glacier pen.l
dant la chaleur du gros du jour; car alors les!
neiges ramollies ne peuvent plus supporterai
voyageur qui s’enfonce à chaque' pas et risque!
de tomber dans des crevasses.
Munissez vous d’un morceau de crêpe noir!
ou verd pour en couvrir vos yeux lorsque vous!
aurez plusieurs liçues de suite à faire sur lai
lïeige. La répercussion des rayons du soleil!
réfléchis par la neige fatigue excessivement la!
vue ët causé même quelquefois des douleurs!
cuisantes au visage, à la suite d’une longuel
marche dans lès glaciers et sur les neiges. On!
peut calmer ces douleurs en se lavant avec de!
l’eau dans laquelle on a étendu un peu d’alcall
volatil. v « |
12) En traversant les vallées par un tems très-
chaud on est exposé à souffrir une ardeur extrême
sous la plante des pieds, et il en résulte
communément des ampoules fort incommodes
Vous yous prémunirez au moins jusqu’à un
certain point contre ces deux désagrémens en
entrant quelquefois dans un ruisseau et èn vous
y arrêtant jusqu’à ce que vos pieds et vos bas
soient bien mouillés. Quand les ampoules sont
déjà formées, il ne faut jamais les couper avec
des ciseaux ; au moyen d’une aiguille à coudre
vous y ferez passer un fil aussi près que possible
de la chair sans la toucher, et vous couperez
les deux extrémités de ce fil à deux lignes de
Kstaflce de la peau:" En s’y prenant ainsi on
(e ressentira plus de douleur dès le lendemain
et l’on pourra se remettre en marche sans inconvénient.
Si vos souliers vous ont écorché la
leau du dessus du pied, il suffira de le couvrir
d’un linge enduit de suif jusqu’à ce que le mal
soit guéri ; d’ailleurs cette écorchure ne doit pas
vous empêcher de continuer votre' voyage,
dès que vous aurez pris la précaution que je
viens d’indiquer.
! 23) Au bout d’une journée longue et fatigante
prenez un bain de pied d’eau tiede meiee avec
du vin ou de l’eau-de-vie; on peut aussi se
laver les pieds avec de l’eau-de-vie pure. II
fe’y a rien qui délasse davantage, et qui fortifie
plus les pieds que cela.
1 14) Quand vous partirez le matin pour monter
sur une montagne n’oubliez pas de vous munir
sJde pain, de fromage ou de salé et d’une bouteille
Bempaillée remplie d’êau de cerises (Kirschwasser).
. ’Car vous auriez beau avoir fait un déjeûné copieux
avant de partir ; un petit nombre d’heures
d’une marche pénible dans l’air ^ubtil des montagnes
en aura bientôt achevé la digestion, et
Vous serez tourmenté par la'faim. Or dans les
Alpes on est quelquefois obligé de faire quatre
à sept lieues de chemin s a n s rencontrer aucune
. habitation , de sorte que dans ces c,as là on a le
plus grand besoin de quelques provisions de
bouche pour ne pas succomber à la fatigue et à
l’épuisement. Un peu d’eau de cerises mêlée
avec de l’eau fraîche ou avec du lait forme une