supérieure. Enfin ce fut après l’incendie général
de l’an 1405 que la ville fut rebâtie sur le plan
régulier que présente aujourd’hui la disposition
de ses yues. Elle n’a été fortifiée que depuis la
guerre de Bourgogne ; ses plus belles maisons
et ses édifices publics les plus somptueux ne
sont sur pied que depuis l’an 1760. En 1218 elle
fut mise au nombre des villes impériales. Dès
l’an 1291 elle eut à lutter pour soutenir son
existence et açquérir des provinces et des sujets,
soit par la force de ses armes, soit du fruit de
ses épargnes. L’an 13^3 elle entra dans la Confédération
helvétique, composée jusqu'alors de
VIL Cantons, et en 1536 son territoire se trouva
plus étendu que celui d’aucune autre ville souveraine
de la Suisse, En 1798» Ie 2 de Mars »
les hostilités commencèrent entre les François.
et les Milices bernoises aux environs de Lengnau,
et de Morat. Le 5 du même mois, le Colonel
de Qrâfenried^ repoussa les François au-delà de
la Sarine à Neueneck ; mais le même jour, Berne
se rendit à une autre colonne ennemie commandée
par le Général Schauenbçurg, et venue
du çuté de Soleme. Cette journée déplorable
pour tous les Suisses est sans contredit la plus
malheureuse depuis l’époque de 130g qui vit
former leur Confédération. Car elle leur enleva
tout ce que leurs pères avoient acheté,au prix
de leurs exploits, de leurs éconômies et de leur
's a n g ; leur indépendance, la considération des
étrangers, le sentiment de leur force et de leur
valeur et les divers moyens en armes et en
argent pour acquérir et conserver ces précieux
avantages. Enfin le XIX. siècle a vu commencer
une nouvelle époque dans l’histoire des Suisses.
C’est au tems à nous apprendre si la gloire et la
prospérité nationale en feront le caractère, ou
si elle est destinée à faire misérablement dispa-
roître ce peuple du nombre des nations en
effaçant son nom de dessus la terre.
Berne a été depuis l’an 1799 au mois de Juin
jusqu’au printems de 1803 le siège du Gouvernement
unitaire de la République helvétique.
Cunôsitêsf Lesbâtimens publies, entre autres:
YHôtel de la monnoie, les Greniers a blé, 1 infirmerie
fie Ylsle, Y Hôpital, YHôtel des Orphelins,
VArsenal, la Cathédrale commencée en 1420 par
l’architecte Mattheus, fils de celui qui a bâti la
fameuse .tour de l’église de Strasbourg ; le
clocher de cette cathédrale n’est pas achevé ;
l’ église du St. Esprit, l’un des plus beaux édifices
publics de Berne, bâtie à neuf en 1704.
La Bibliothèque de la ville (v. en le Catalogue,
composé par M. Sinner , en 2 vol. 8. 1764* avec
deux supplémens, dont l’un intitulé: Kritisches
Ferzeichnijl etc. c. à à.'Enumération critique des
manuscrits, en 3 vol. 8. imprimé en 1760-1772;
l’autre a paru sous lè titre suivant; Verzeichnifi
etc. c. à d. Catalogue des principaux manuscrits
‘ relatifs à Phistoire de la Suisse. 8. I77Q-) trouve
dans cette bibliothèque, indépendamment d’une
galerie considérable de tableaux : 1) La précieuse
collection de tous les oiseaux de la
Suisse de feu M. le Pasteur Sprnngli ; Us con