ferme les portes; <jéjà le prêtre se inet en de*
voir de procéder aux exorcismes, et ce n’est
qu’à force de tems et de peine que l’infortuné
parvient à se fairo reconnoître. La seconde
chûte eut lieu l’an 1749 ; un grand bruit, ayant*
coureur de ce désastre , donna l’allarme datons
les bergers, lesquels prirent la fuite avec leursI
troupeaux. H n’y eut que cinq Bernois qui,
se trouvant deux lieues plus bas dans un 910«!
lin à scie, ne firent aucune'attention à cet
avis salutaire, et furent bientôt après victimes
de leur imprudence. Cet événement
détruisit 40 chalets;. la surface d’une lieue en
qüarré où l’on voyait auparavant des forêts,
de petites vallées et de| pâturages fertiles, fut
ensevelie sous les ruines de la montagne. Les
eaux de la Liserne, arrêtées par les débris accumulés,
formèrent le petit lac de JDerborenze t
lequel a 1000 pas de long. Autrefois les Va-
laisans ne doutaient pas que les Diablerets, ne
fussent un des vestibules de l’enfer; aussi celte
montagne a été quelquefois exorcisée.
Gëologie. Les, Diablerets sont composés,de
pierre calcaire avec un mélange d’argile et
même de quartz; de là7vient que les rochers
y offrent souvent des passages aux schistes
argileux, et souvent aussi à une espèce de
gres tres dar, composé de gros grains quartzeux.
Toutes les couches ¿ont inclinées au Ñord-Ouest
et leurs esc^rpemens qui surplombent au-dessus
de la vallée de Cheville regardent le Sud. A
environ 2000 ou 2509 pieds au-dessous du so«nmet
des Diablerets , on trouve des bancs de fer
limoneux K Sum p feisen ) en grains, des bancs de
coquillages, pétrifiés et des mines de houille,
(V. Bex). Du côté du Nord-Ouest la montagne
porte des glaciers considérables, dont le poids
énorme, joint à l’abondance des eaux qui s’en
écoulent et décomposent les ardoises, paroîfc
la principale cause des fréquens éboulemens
des Diablerets,
Plantes. Dans la valide de Chev i l l e : Astragaliis
tragacantha, Acer opulifolium. Vill, Lilium bulbiferum.
Près d 'A v e n : Colutea arborescens. Anchusa angusti-
folia. AndrQsace maxima. Sur le C h emi n n e u f : Rhano-
nus pumila. Jaoq. etc. Sur les Dia b l e r e t s : Campanule
iiniflora, C. çenüsia. Arenaria poljgonoides. Wul f .
Ar. austriàca, Jacq. etc. Entre A v e n et les D i a -
bleuets: Piniis cembra, le Pinier des Alpes ou Arole.
Diemtentha e , ou plus communément D iem -
t e n g rm d , vallée du C. de B e r n e , laquelle débouche
à E rle n b a c h dans le S im m en th a l dont elle
fait partie; elle s’étend vers le Sud, et a plusieurs
lieues de longueur* Du reste elle se
subdivise en 3 ou 4 vallées latérales, et est
parcourue par un torrent fougueux. Elle n’ est
point connue.
Diessenhofen , ville du Ç* de T h u r g o v ie , située
sur le Rhin entre Schaffouse et Stein. C’est
le lieu le plus septentrional de toute la Suisse,
étant par leà 47P, 40', 30^ de latitude. Depuis
des siècles , les Catholiques et les Réformés de
Diessenhofen célèbrent, leur culte respectif dans
une seule et même église, ce qui a lieu dans un