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première arriva en 1714. un après-midi d’au-
otnne, par un tems serein, à là suite d’un
trand bruit qui se fit entendre sous terre. Les
fochers se précipitèrent au milieu d’une épaisse
huée de poqssière et de vapeurs jusqu’à 2 lieues
|de distance, tuèrent quinze personnes, cent
fcêtes à cornes et une quantité de petit bétail,
U couvrirent de leurs débris la surface d’une
peue quarrée. Le cours des ruisseaux demeura
suspendu, et il se forma des lacs. Du nqmbrè
[des personnes qui furent atteintes par cet événement
Valaisans avec des chalets. Ensuite on fait
lieues de chemin au travers des ifinombfaElea
débris accumulés dans cette contrée par la chûtd
d’une des cimes desDiablerets ; au milieu de cej
débris est situé le lac de Derfyorenze dans lequel
la Liserne verse ses eaux bouillonnantes. RieiJ
.de plus Varié que les formes et les groupes
qu’offrent les débris des rochers dont on est eifc
touré; les uns sont couverts dé mousse et d’
brisseaux; d’autres ont laissé prendre racine su
leurs flancs à des sapins et à des mélèzes; en m
mot l’ensemble forme un tableau très-romantiquij
Au dernier pont que l’on passe* la Liserne si
précipite dans un abîme effroyable. C’est là qui
l’on entre dans'le Chemin neuf pratiqué sur le tahi
d’une paroi de rochers, au bord d’un précipice
Le pas qu’on nomme le Saut du chien fait frémiÉ
lè voyageur obligé de suivre un sentier trèsj
étroit à côté duquel il voit pour ainsi dire souj
ses pieds uq»Rbîme sans fond. Au bout de ci
trajet périlleux est bâtie la chapelle TÏe St.
nard ; de-là on descend par Aven à Sion, en
heures. Si l’on veut faire ce jchemin d’un seij
jour > il faut partir de fort bonne heure de B4
Mais la journée est trop forte et trop fatigaûti
d’autant plus qu’il n’y a pas moyen d’aller
cheval dans ces âpres montagnes»
C hoie des D iablérets. Il reste encore trois
de ce nom sur pied; les autres se sont écroiij
lés. Deux^ chûtes de cette espèce, accoffij
pagnées de circonstances très-remarquables, 'oi
eu lieu pendant le cours du XVIII, siècle: b
malheureux, étoit un des liabitans du
Village d’Aven, lequel se' trouvoit dans sa cabane
lorsque l’ éboulementcommença. Un énorme
bloc de pierre totpba de manière à demeurer
engagé dans un angle du pied dé la montagne
[et suspendu au-dessus de son toît. Bientôt
[après 4es pierres et la terre,, continuant de tomber,
s’accumulèrent sur le bloc protecteur et
finirent par ensevelir la cabane et le berger
sous un amas de ruines. Dans cette horrible
situation, ce malheureux se nourrissoit de fromage
et se désaltérpit à la favëut d’ un petit
ruisseau dont les ortdes coûtaient jusqu’ à lui.
Cependant il travajlloit sans relâche à se frayer
une issue ; au bout de trois mois, un peu
avant Noël, il parvint à retro*uver la lumière
du jour dont ses yeux ne pouvoient d’abord
plus supporter l’éclat. Lorsque cet homme,
pâle et décharné comme il l’étoit, parut dans
son village, tout le monde le prit pour un
spectre ; la terreur gagne tous les esprits; on
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