Chasserai les arrangemens nécessaires soit pout
le loyer, soit pour la nourriture. Cependant
il est probable qu’on se lassera plustôt d’habiter
sur ces montagnes que sur le Righi, vu qu’on
n’y trouve pas à beaucoup près autant de diver.
sites, et que l’on découvre de la chambre oùl
l’on est logé à-peu près tous les points del
vue que l’on peut découvrir partout ailleurs,r
au lieu que sur le Righi on a le plaisir à chaque
promenade que l’on fait de découvrir de non
velleS perspectives et de nouveaux sites,
est au reste inutile de dire qu’il ne faut habiter!
ces montagnes que pendant les mois de Juillet etl
d’Août. Mais s’il survient du mauvais tems, et|
qu’il y ait lieu de croire qu’il sera de longue
durée, on a toujours la ressource de redescendre
dans la vallée en peu d’heures, et de retrouver
dans la compagnie des hommes des amusemens
d’un autre genre. En effet, du haut du Hackn
on est à Schwytz en une heure de tems; il en
faut trois pour descendre du Righi à Schwytz
et seulement deux pour aller à Art. Il y j
deux lieues du Weissensteïn à Soleure, et deux
ou trois lieues du Chasserai à Bienne.
Je me suis souvent étonné de ce que l’on
prescrit si rarement l’usage de l’air des mon
tagnes pour servir de remède diététique. Car
il paroît qu’on en pourroit tirer un grand parti
dans bien des maladies, et principalement pour
les maux de nerfs contre lesquels tous les
remèdes intérieurs échouent quelquefois. Les
habitans mêmes de la Suisse n’y ont recours qufi
t rè s -rarement. Ce n’est qu’à Bienne et à Neuf-
châtel qu’on en sent tout le prix; car plusieurs
familles de ces deux villes vont tous les étés
[passer quelques semaines sur les hautes mon-
1 tagnçs du Jura.
SECT ION S IXIEME.
Xes voyageurs que leur santé oblige i
visiter des bains en trouveront de très*
salutaires en Suisse.
On sait que la Suisse possède un grand nombre
debains de toutes les espèces, Les plus fréquentés
sont ceux de Bade et de Schintzndch, dans le
Canton d’Argovie ; ceux de Gournighel et de
Bloumenstein dans le Canton de Berne; de Louësche
i(Leuk) en Valais, et dePfeffersdans le ci-devant
bailliage de Sargans. Ces deux derniers sur-tout
- sont très-célèbres à cause des propriétés résolutives,
purgatives, et pénétrantes de leurs
eaux, dont on fait tout autant d’usàge comme
boisson médicinale que pour les bains. On en
trouvera l’analyse chymique dans le second
volume. Les voyageurs affectés de maladies
provenant des obstructions, de l’acreté du sang
et de diverses causes encore, peuvent se pro-
i mettre d’importans avantages de l’usage de ces
bains. Cependant conime on y est en générai
; beaucoup moins bien servi que dans^eux d’Alle
mm