Leurs fonctions consistent à recevoir, logei
et nourrir toutes les personnes qui passent sur
le St. Bernardi ils doivent de plus pendant les
7 à 8 mois, les plus dangereux de l’année, parcourir
journellement les chemins, accompagnés
de gros chiens dressés à cet effet, porter aux
voyageurs qui peuvent être en danger _ les
secours dont ils ont besoin, les sauver et les
garder dans l’hospice jusqu’à leur entier rétablissement
» le tout sans en recevoir aucune
rétribution. Les voyageurs aisés trouvent dans
l’église un tronc destiné à recevoir leur offrande
Volontaire; car on ne demande rien à personnes
JV1. Murrith, Prévôt actuel de la communauté,
est grand amateur de la physique et de l’histoire
naturelle; il réside à Martigny. Pendant les
mois les plus froids de l’année le thermomètre se
tient aux environs du couvent à 20 ou 22 degrés
au-desspus de glace; au fort de l’été' il gèle
presque tous les matins; on n’y jouit guère
qu’environ Io ou 12 fois par an d’un ciel pur et
serein pendant toute une journée ; l’hiver y
dure de 8 à 9 mois, et il y a tout près de
l’hospice des places où la neige ne fond jamais*
Une trentaine de chevaux ou mulets sont constamment
occupés pendant 3 ou 4 mois de l’année
à aller chercher du bois dans des forêts situées
à plus de 4 lieues du couvent* Pendant lès
derniers siècles ce passage a été moins fréquenté
que ci-devant; cependant on dit qu’il y passe
toutes les années 7 à 8000 personnes et qu’on
voit quelquefois plusieurs centaines de voyageurs
à la fois dans le couvent, . Toutes les années on
trouve des individus motts de froid ou ensevelis
dans les neiges des lavanges.
Histoire des derniers tems. Dès le printems dé
Pan 1798, époque à laquelle les François occu-
pèrent la Suisse, jusqu>en 180T, plus de 150,000
hommes ont passé au couvent; les Religieux
ont même eu pendant plus d’pne année une
garnison de 600 hommes tant François qu Bel-
vêtiens. En 1799 les Autrichiens tournèrent
l’hospice et l’on se fusilla pendant toute la
journée au bout de laquelle les François restèrent
en possession du poste qu’ils defendoient,
Pennemi ayant pris le parti de se retirer. L’an
I800 depuis le 15 jusqu’au 21 Mai, l’armée de
réserve commandée par Napoleon I , alors premier
Consul, passa le St. Bernard avec de l’artillerie
et plusieurs régimens de cavallerie.
Chemins. Sur le revers septentrional, au travers
d’une gorge nommée la Combe (v.Entremont).
Celui du Sud, mène à la Cité d'Aoste ; la pente
est plus rapide que du côté du Valais. On
trouve la frontière du .Piémont entre le lac et
le Plan de Jupiter, et l’on arrive au bout de
2 heures a St. Remi, où il y a une bonne auberge.
De-là à la Cité, 4-5 1- 1798 quelques
Anglois firent transporter leurs voitures
sur le St. Bernard, comme cela se pratique sur
le Mont- Cènis ; il leur en coûta une vingtaine
de louis de la Cité jusqu’à Martigny.
Plantes. Pedicularis incarnata. Sisymbrium tana-
ceti folium, près du couvent. Sisymbrium strictissimiim