8400 et 9000 p. Dans les Pyrénées, un peu au-
dessous de 8718 p» Dans les Alpes Cottiennes de
la Savoye, on l’observe dans les grandes chaînes
à la hauteur de 7800 p. au-dessps de laquelle les
neiges ne fondent que rarement* Quant aux:
montagnes isolées la limite varie entre 84°P et
8700 p.- Enfin dans les Alpe$ Suisses'et Rhétiennes
on la trouve à 7812 pieds.
Observations physiques. Sur les plus hautes
Alpes, l’effet direct des rayons solaires est
exactement le même qu’a la plaine. Un thermomètre
exppsé au soleil, hors de l’influence
de Pair extérieur, s’est élevé à 69 ou 70 degrés
sur une montagne de 8400 p. de hauteur , tandis
qu’un autre thermomètre exposé au soleil à l’air
libre et à 4 pieds de terre se tenoit entre le 4 et
le 5: degré. A 4600 p. plus bas le thermomètre
préservé de l’influence de lair , et expose a
celle du soleil, s’éleva à 69 degrés, tandis que
celui qui étoit à Pair libre en indiquoit 19. La
raison du peu d’effet des rayons solaires à ces
hauteurs gît dans la température de l’air qui y
est très-froid. Or ce froid de l’air provient
! o De sa rareté et de sà transparence extrême ;
les rayons solaires le traversent comme un verre
convexe sans l’échauffer. 2.0 De la distance
considérable qui sépare l’air des hautes , montagnes
de la grande plaine horizontale sur laquelle
la chaleur naturelle de la terre agit immédiatement,
et où les rayons sont réfléchis avec
le plus de force. 3 ° Des plans obliques et
isolés quê la plupart des montagnes présentent
de toutes parts aux rayons solaires, lesquels
par conséquent y tombent presque toujours
beaucoup plus obliquement que sur les plaines *}*
Dans les Alpes comme à la plaine, le moment
le plus froid de la journée est communément
celui du lever du soleil, c’est-à-dire vers les
quatre heures du matin en été, et c’est aussi à
deux heures après midi qu’on y éprouve le plus
de chaleur. La différence entre ces termes extrêmes
a été trouvée sur le Col du Géant égale
à 4,257 degrés, tandis qu’à Genève elle étoit de
11,035 degrés. Le Col du Géant est à 10578
pieds, et Genève à 1162 p, au-dessus de la mer.
La différence entre la température de l’été et
de l’hiver est beaucoup moins considérable dans
les Alpes qu’à la plaine ; célle que l’on a observé
sur le Col du Géant entre l’heure la plus
chaude et la plus froide de la journée, ne fait
guère que le tiers de la même différence, observée
à Genève, Par conséquent il est vraisem*)
A ces causes qui sont à-peu-près les mêmes que Mé
de Saussure assigne au phénomène dont il est question
(JAoy. dans les Alpes, 9 3 3— 9 3 6 ) , je ne sais si
on ne pourrait pas ajouter la grande facilité avec laquelle
l’évaporation a lieu dans un air très-rare. On
sait combien elle enlève de calorique et produit de
froid. Or comme elle est fort considérable sur les
hautes montagnes où l’air a si peu de densité, il me
paroit probable quelle doit contribuer à y refroidir
l’air. lu T r ,J