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d^s Alpes, circonstance très-défavorable pour
le naturaliste qui vient observer la stratification
d e s montagnes. De tous cotes on voit des
rochers nuds de 8000 pieds de hauteur, d’un
brun foncé et dont le pied est composé de
collines de débris couvertes de verdure. Ces
rochers sont en quelques endroits coupés par
des fentes lesquelles gardent une sorte de parallélisme,
ce qui contribue aussi à rendre plus
difficiles les observations exactes. Gè n’est que
dans un petit nombre de vallées latérales qui
coupent transversalement ces rochers, et en se
retournant quelquefois en arriéré, pour contempler
les grandes masses de montagnes, que
l’on peut voir distinctement l’inclinaison méridionale
des couches presque verticales de tous
ces rochers de gneis. C’est; dans le Teufenthal,
gouffre, d’où, comme l’on a vu plus haut , sort
le torrent de Feüenen , cfest auprès du pont de
Pfajfmspnmg, où la R e u jichange tout-à-coup
de direction par un angle assez considérable,
c’est entre le second et le troisième pont de la
Reufî où quelques torrens ont creusé transversalement
leur lit au milieu des rochers, c’est
en se retournant vers Amsteg pour observer
différentes coupes transversales des masses les
plus élevées, observation qu’on peut sur-tout
faire dans les environs du Téufelstein, c est dans
le lit profond du torrent de Goschen, près de la
Sandbalme à 3 lieues de Ghestinen, et enfin au
pont du diable que l’on reconnoit distinctement
la stratification presque verticale, et seulement
ÀM S T EG .
un peu inclinée vers le Sud, de ces montagnes
primitives Les environs du Pont du diable sont
Intéressans pour le géologue en ce qu’on s’y
trouve 1 portée' d’examiner un .profit de tout
près. Les couches granitiques qu’on y voit si
clairement, n’ont que 6 pouces d’épaisseur;
leurs feuillets sont aussi plans et aussi parallèles
qu’ils pourroient l’être dans les couches d’une
montagne secondaire horizontalement stratifiée ;
elles sont presque verticales et seulement'un
peu inclinées vers le Sud. La surface supérieure
de ces couches forme immédiatement la pente
de la montagne à côté du chemin jusqu’à l’a««
venue du Pont du diable. Le Teufelsberg, au
travers duquel est pratiqué l’ üfnerloch, fait voir
la même stratification. Quoique la stratification
et: la direction de ces montagnes primitives soit
constamment la même, le mélange des pierres
qui les composent ne laisse pas d’offrir souvent
de grandes différences. Le gneis qu’on observe
avant d’arriver à Riedt, se rapproche jusqu’à un
certain point des schistes micacés, donf le mica
j d’un blanc argenté, se peint au jour d’un brun
\ de similor. Au-delà de Riedt on retrouve du
: gneis à fibres droites avec un quartz à petits
! grains et nne autre espèce de pierre analogue
[ à l’ardoise et d’un aspect fort semblable à de
la corne : M. de Saussure appelle schiste corn eux
r ce fossile dui josqu’aprésent n’a pas encore
de nom dans la nouvelle minéralogie, En-de-
f là du Teufthal le gneis est composé de fibres
tortueuses et épaisses, mêlé de beaucoup de