magne et de France, il ne convient peut-êtreI
pas de les recommander à ceux qui n’auroientl
pas d’autre but pour entreprendre un long voyage, I
La Suisse n’est pas fort riche en eaux minérales.!
C’est à St. Maurice dans une vallée alpine desl
Grisons que l’on trouve la principale source!
d’eaux acidulés. Cette eau contient plus de gasl
que celles de Spa, de Schwalbach, de Seltz et!
de Pyrmont. La vallée est à une élévation con-|
sidérable, et l’air qu’on.y respire est très-pur,
On y trouve toutes les commodités que l’on peut I
désirer, soit pour le logement, soit pour la
nourriture* Mais pour s’y rendre depuis les
plaines de la Suisse on est obligé de traverser de
hautes montagnes où l’on ne peut passer qu’à pied
ou à cheval. Les Italiens fréquentent beaucoup
ces eaux. — I l y « aussi à Evian, sur la rive
méridionale du lac de Genève, des eaux ferrugineuses
dont on fait beaucoup d’usage en été.
SECTION SEPTIEME, v
Des dépenses qu’exigent les voyages en
Suisse, ainsi qu’un séjour d’un certain
tems dans ce pays-là.
Les différens rapports sur les grands frais qu’entraînent
les voyages en Suisse, empêchent certainement
un grand nombre de personnes de
venir visiter ce pays intéressant, Il est vrai
■qu’on a tout lieu d’être effrayé , quand on trouve
■par exemple dans une relation imprimée qu’une
jc&urse de seize jours a coûté 32 louis à un
■voyageur qui cependant n’avoit à payer que la
■moitié des frais de la voiture et des chevaux
■dont il se servoit.
Les détails exacts que nous allons donner
■mettront chacun en état de prendre ses dimen-
■sions ; car il n’est pas donné à tous,les voyageurs
■de regarder, comme une bagatelle une depense
de 20 à 30 louis de plus ou de moins.
I ' Par des raisons bien faciles à comprendre, le
■prix de presque toutes les choses nécessaires à
l i a vie est beaucoup plus élevé en Suisse que
■ d a n s la plupart des provinces de l’Allemagne et
ides autres pays de l’Europe, ce qui doit néces-
■sairement augmenter tous les autres prix. Ainsi
■les autres voyageurs qui s ’y rendent au sortir
■d’un pays où l’on peut vivre à meilleur marché ,
I s ’apperçoivent bientôt de^’augmentation de leur
■dépense, lors même qu’on ne leur fait nulle paît
■aucun tort.
L’on a tort de se plaindre de la cherte des prix
[dans les premières auberges des principales villes
[de la Suisse. Car il est certain que, si on les
[compare à celles qui dans des pays où la vie est
[beaucoup moins chère tiennent a-peu-pres le
■même rang, les étrangers y sont tout aussi bien
[traités que dans ces dernières, et que les prix
[ y sont fort raisonnables. Chaque repas a table
[d’hôte coutoit ci-devant un florin (monnoie de