BËRNARlL
et Tribulus terrestris, du côté du Midi entre VÜospicë
et St. R emi , sont des espèces qu’on ne trouve guère
ailleurs en Suisse. L ’on trouve aussi sur cette montagne:
Potentilla helvetica qui paroit différer du P. norvégien L.
Près du couvent: Teucrium lucidum. Achrllea moschatà
et nana. Orchis odoratissima. Centaurea phrygia.
Silene valiesia. Çardamine bellidifolia. (Aretiapennina,
remarquable par la beauté de ses fleurs couleur de rose;
elle nous paroit très-différente de l’ A.alpina avec laquelle
on la confond.'Tr.) Anemône apiifolia. Pon minor. Sut.
Poa laxa. Wîld. Air a subspicata^ près du Rocher polit.
Valeriana cèltica. Pedicularïs recutita, plantes très-
rares. Carex pauciflora. Host. Ci capillarù. C. cur-
vula. Ail. Festuca Halleri. Vill. F.fusca. Vill. JuncuS
spadiceùs, Ail. j . spiccitus. J . Jactj.uini. J . lutèus. Ail.
Pediciilàris rosttatà. P. comosa (et une autre espèce dë
Fédicülaire qui nous a paru noiivelle et que nous nommons
P. penninâ. T r . ) , indépendamment d’uné grande quantité
d’autres espèces curieuses. V . Entremont.
Minéralogie et Géologie. Le St. Bernard offre tlh
grand nombre de pics parmi lesquels/' comme il
a été dit', le mont Velan est le plus élevé; entre
Ces sommités on trduye plusieurs glaciers fort
considérables. C e s montagnes sont composées
de couches alternatives de granit *)> de gneis,
de
Selon M. de Saussure on ne voit pas une seule montagne
de granit, pas même un rocher en place de ce
genre de pierre dans toutes les montcCgnes des environs
du St. Bernard. Le Velan même, maigre sa
grande hauteur n^estpoint composé de granit, mais,
d'une roche' feuilletée mêlée de rognons de quartz.
(V o y . dans les Alpes 10 2 2 . ) N. du Tr.
Bernard» H»
de schistes m ic a c é sd e pierre calcaire primitive
et de quartz. Au Nord-Ouest du couvent ou
voit s’ élever le pic du Pain de sacre et un autre
pic qui a 8796 d’ élévation au-dessus de
la mer ; -il est composé de pierre calcaire melee
de mica et de quartz. Du haut de cette sommité
ou jouit d’un très-hei aspect! on y découvre
entre autres le Mcmtbtanc. A la descente on
trouve de fort beaux rochers d’un quartz grenu
qui se coupe en parallélépipèdes obliquangles.
Cette pierre est très-dure ; J ’incondescence la
rend un peu flexible. On se sert de ces plaques
de quartz pour couvrir les toits du couvent.
Au Nord est là cîme de la Chenalette, entièrement
composée de gneis ainsi que tout le revers
'septentrional de la montagne jusqu’à St. Pierre.
A l’Ouest on observe le Col de Fenêtre et la Pointe
de Dronaz qui d’aprés M. de Saussure a 8460 p.
et 9004 p. au-dessus de la mer suivant les calculs
de M. le Prévôt Murrith. Ces pics sont
composés en partie de gneis et en partie de
. schistes argileux et de schistes de hornblende,
avec un mélange de veines et de rognons de
spath calcaire. Au pied de la cîme la plus élevée
au-dessus du Col, il y a une mine de fer spécu-
laire magnétique, renfermée dans un schiste
micacé ; les fragmens de cette mine ont comme
les aimans naturels des pôles très-décidés.
M. Murrith a découvert de la plombagine ou
graphite à la Pointe de Dronaz. De cette cime
en suivant l’arête et en se dirigeant v e r sé e
Sud, on arrive au Rocher poli, C’est ainsi qu’on
V» ’ . K