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tems des Francs, on\a gratifiée du nom de Sk,
Vérèiie et du titre de patrone des bains, n’est
aptre chose qu’une Isis qu’on a aussi trouvée
dans* le voisinage. On lit sur un mur dans
l’église du couvent de Wettiûghen, à un quart
de lieue de Bade, l’inscription suivante en
l’honneur de cette deessë: Deae Isidi templm
d solo T. Anusis Magianus de suo posuit vit
Aquensis, ad cujus templi omamenta Alpina Alpi
nuta conjunx et Peregrina fil. dederunt. L. D. » R
Vicanorwn. — Voyez sur le temple d’isis à Lm\
neren l’article de Knonau. — On a aussi trouvé
à Wurenlos, lieu situé à I 1. de Baden, quantité
de médailles romaines , d’ ustensilès, etc.
Histoire. Pendant le moyen âge, Bade étoil
une forteresse importante connue sous le nom
du Rocher de Bade (Stem zu Baden), et les Ducs
d’Autriche y faisoient souvent leur résidence,
C’étôit de ce château fort qu’en 13081« Roi Alberl
cherchoit à intimider les trois Waldstettes, après
l’expulsion des tyrans qu’il leur avoit envoyés!
ce fut là qu’en 1315 le Duc Léopo^d traça le
plan de sa malheureuse expédition de Morgartm
Ce fut encore là qu’enxi 388 le Duc Léopald IL
forma le projet de l’attaque de Sempach, -et que
se rassemblèrent les Chevaliers et les armées de
ces deux princes. Enfin après un long siège les
Confédérés s’emparèrent de ce rocher formidable;
l’an 1415 , après quoi ils brûlèrent et détruisirent
la Citadelle. Dans la suite on rétablit Un châtêau
pour servir de résidence aux Baillifs, sous h
Gouvernèment des Suisses; mais pendant b
■guerre civile de l’an 1712 les Cantons de Berne
¡et de Zurich le prirent et le démolirent de fond
¡en comble. Depuis lors il ne s’est pas relevé
Ide ses ruines. Non loin de Bade est situé Tetwyl,
¡lieu remarquable pap la victoire signalée qu’un
¡corps de Zuricois au nombre de 1500 hommes,
¡sous le commandement du brave Roger Mânes s ,
ly remporta l’an 1351 sur 4000 Autrichiens.
Bains chauds de Bade. Ce sont les plus anciens
¡qu’il y ait en Suisse; du tems des Romains, ils
létoieiït connus sous le nom de Thermaehelveticae.
f Tacite dit que Bade était m lieu très-fréquenté à
tcause de ses bains agréables et salubres, C’est au
¡XV* siècle et sur-tout pendant le Concile de
¡Constance que ces bains ont été plus florissans
¡que jamais. On lit dans Y Almanach helvétique
¡de Zurich pour l’an igoo une lettre fort curieuse
[de François Poggio à son ami YAretin à Florence,
hur les moeurs et les amusemens usités aux bains
[à cette'époque. Ces Bains sont situés à 600 pas
[de la ville sûr les deux bords de la Limmat; on
[nomme ceux de la rive droite les petits Bains,
et ceux de la gauche les grands ; on en compte
en tout 20Q , indépendament de plusieurs sources
chaudes qui sortent de terre dans le lit même
de la rivière, et se confondent avec ses eaux.
[Chaque auberge a ses bains en propre lesquels
‘pour la plupart sont assez grands pour fournir
de l’eau a 4» 6 et même à 10 personnes; il y
en a plusieurs qui sont très-bien éclairés et fort
jolis; d’autres sont disposés de sorte que le
malade peut entrer dans l’eau sans sortir de sa