et en avait laissé une description détaillée sous le nom
de calljrodbn rubiginosusj et une figuré'que nous avons
retrouvée dans la bibliothèque de Banks. Depuis, MM.
Webb et Berthelot ont rapporté, avec leurs belles collections
ichthyologiques, des scares des Canaries; et j ’en
trouve aussi dans celles faites à Ténériffe:par M, d’Orbigny.
M. Lowe cite aussi un scare dans son ' Catalogue des
poissons dë M^dèÿé. En comparant le nom vulgaire qü’il
lui donne, budio, Avec celui que rapporté déjà-Sdlander,
budiarii, on doit croire que ;ce nom est générique.
L ’espèce que nous avons sous : les yeux eSt très-voisine
dé celle de la Méditerranée ; elle me paraît avoir Cependânt
les dents plus lisses, la caudale coupée plus carrément, et' lés
côuleurs sont assez distiiictes.
Le poisson a, selon S'olandér, lé "dos ferrugineux, rougeâtre, le
ventre blanc et la caudale terminée par une' fascie jaune.
1 M. Lowe a nommé le poisson qu’il a décrit, scarns
rrmtabïlis,
et le dit brun, olivâtre ou ronge, ou peint de ces deux»couleurs.
Celui que nous avons fait figurer dans l’Atlas, ded^stoire
naturelle des Canaries de MM. Webb et Berthelot, est
représenté, sous le nom de scarus Canariensis,
brun verdâtre uniforme sur tout le corps, avec des nageoires plus
claires; quatre traits bruns verticaux descendant de l’oeil sur le
foiB rougeâtre de la joue; les dents sont vertes.
Enfin, je* trouve dans les dessins envoyés de Ténériffe
à M. Cuvier par M. d’Qrbigny;. la figure d’un scare n
rouge lié dè vin sur le dos; la face est jaune, ainsi- qué lé bout dé
la queûe; la dorsale molle, rose, a un liséré jaune; l’anale est d’un
rose plus vif; la caudale est rose à la base, aVec une bande jaune
pectorale a du jaune ® l’estrémité-.? séus^laigorge de
,|.iige,'sqar^.:jl y.a,xrbis crqissjps.rpug&.trèsfsvif. fat
îI Oni voit que dans: cés trois poissons-, et surtout dans le
dernier, il* y, *a des- différences; très ^notables Jahs les
couleurs j cependant les individus envoyés' par M. d’Orbi-
gny et conservés dans l’eau^de-vié, oh ils sont dégolorés
et noircis, n’offrent pas des>differehèes appréciables dans
leur former mis noté de ceux de dMl. Berthelot, et ne
diffèrent que tçès^peu de ceux de la Méditerranée.
M. Berthelot m’a communiqué sur ces pojçèo'ps/les détails
suivàns :/ VF
On leà nomme aux Canaries viejoe& 'fi’est le poisson
le pjué abqnd^pt dés îles, «et§piep plus s,ur .ksl potes
ropailleases qii'é dans' le détroit qui les Répare de la cote
d’Afriqu^, Cette espèce- n’est ni assez grande.ni'assèz.estiméë
par lés insulaires qui se livrent à la grande pêche, pour
qu’ils la recherchent;,mais les petits pécheurs la poursuivent
et même la sèchent. Ainsi^eiparie, elle, p i la , nourriture
du ëauvre. Fraîche^on la trouve toujours^ en abondance
sur le marche : sechpe, elle est exporte^ en Jigsse à la Havane,
où les Canariens établis dahVceite île l’aiment et l’estiment
parce qu’elle leur rappelle leur patrie.^
On pécibè aussi la vieja en abondance à la. Gràciôsa et
à Lancerote. ^
•' M. Lowe dit de soh scare, qu’il ne méfitéën aucune
manière la réputation qui lui ' t ; Vàlù^ tanf :d e -^ | i i i t é
chez les Romains; car, selon lur, c’est un des“plus mauvais,
si fg ü’f s l le plus mauvais .dè tousies poissons; apportés
journellement au marché,- sous- le rapport; de-- sa qualité
e fd e son.goût.
Cette différence dans le goût doit peut-être aussi confir-
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