ment b celui qu’on nomme phycis (le phycis de Selon,
p. a5&, est 1« labrus lapina y un de nos crénifabres )» Sa
tête est piste par les, côtés|'ses dents sont posées èsteâcb©ires
comme àmofls; car;celles de devRnt,paur trancher les herbes,
ressemblent aux nôtres; mais celles de derrière.sont mousses
pour mâcher. L’ouverture de sa bouche n’est guère grande.
Les scare% ne deviennent ;guère i plus grands que ce qufon
pourrait empoigner, du pouc-e et du maître doigt, et en
longueur autant que s’étend le pouce de la main suivant
à l’extrémité du petit doigt: il a une aile dessous le ventre^
: Sur c e ? dernier point il est plus exact dans le texte :
Scürus unicam habet in ÿergope pinnam, tenuibus aculeis
asperàm} su\ ventre autem quatuor.
Belon donne la figure. de «se même poisson dansées
Observations, p. a i *; elle représente à peu près un spare,
qui aurait des dents tranchantes/Gomme celles des sargues,
mais en plus grand* nombre/; e t d e chaqu^ côté de? la
queue, le long * de la ligne latérale y un organe p artieulier,
espèce de nageoire horizontale, ,s outenue parades raÿOngf
ce qu’aucun naturaliste, depuis Belonr, fn’a. pu »observer
dans quelque- poisson que censoit.
L’auteur 3^buie ^ibi:dem)‘ que ce soare est si^eominun
en quelques endroits des rivages, de (iæète yjqu’on n’y „en
pêche aucun autre plus abondamment; qu’il vit en troupes;
qu’on le trouve dans la même contrée e t pendant la même
saison où se fait la récolte du ladanum $^ q u S es4attiré»en
ces endroits par une petite herbe qui croît sur les rochers;
mais qu’il aime aussi les feuilles« de -phaséoles, et qu’on
s’en sert pour l’attirer dans les nasses ; ce. qui a fait nommer 1
1, Édit. ï&8S; inâis pr^/verso, édit. i5#4-
cette plante scaro-votano; ce^qu’il a de meilleur est l’herbe
qu’il mange, dont il y; :a toujours grande quantité en son
estomac. Il a aussi le foie très-grand, qui sert à lui faire
savane©; car étant*batto avecseè boyaux, du sel.et du
vinaigre, il ddnné bon goût-à tout le poisson.
^Quatre ou cinq Grecs, dans, un repas, trempant leur
pairi dans la sauce;ainsifprëparée d’un seul scàrus, dépêcheront
y dit Belon, huit ou dix quarts de forte malvoisie. *•
Get article de Belon nous paraît composé-en partie de
faits vrais, et en partie d’observations rapportées dé imé«-
moire et altérées; mais si ce qui y^est dit du poisson lui-
mêmc^était exact, il- annoncerait un genre très-particulier,
et; ëieSerkit bien gratuitement qii Artedi en aurait orangé
l’espèce parmi ses labres, et M. de Lacépèd©, parmi ses
chéilines, qui ne sont que des labres à grandes écailles et
à-digne' latérale interrompue, Gependant il est une autre
erreur, encore plus grfve, -qui est- commune à 'ces deux
auteurs« etÿà« beaucoup d e naturalistes peu «'soigneux de
remonteRilaux sôureesyèest d ’avoir confondu, comme
synonymes d’une même espèce, le scare de Belon et le
premieffide ceux de Bondeletfl. V I , ©ÿà), qui n’èst qu’un
sargue ordinaire; le second des s car es de Rondelet (I. V I,
c./ 3) n’est qu’un« libre, et cet auteur ne donnepni pour
lHin ni pour l’autre , aucune preuve sd’identitê avec le scare
dis anciens. ■ I
Aldrovande donne [Pisc., p. 8) une figire d’un poisson
du genre qui porte aujourd'hui le nom de scare parmi
les naturalistes, et il l’intitule scarus cretensis; mais, dans
son- texte/ il ne dit pas un mot qui *s’y« rapporte ; il n’y
explique point d’.où il l’avait reçu, ni par quels traits d’habitudes
ou de conformation il avait cru y reconnaître une