2 5 S jp L1 VUE .DIX -SE PTIÈM E.
poissons j oii ils ne sont, ainsi que dans la» carpe, quune
branche du grand muscle latéral du corps. Mous verrons
d’ailleurs plus bas que le rayon épineux des silures a des
muscles propres encore moins susceptibles de rapprochement
avec ceux du coracoïdien. De plus, il nest pasvrai,
comme le dit M. Geofroy, que ce rayon pectoral du silure
s’articule à l’huméral-^ qu’il nomme clavicule)^ mais il
s’articule au radial, comme le fait toujours le premier rayon
pectoral, et même par une articulation toute semblable.
Seulement cette articulation a une saillie courbe, qui
pénètre dans une fossette de l’huméral, ou elle peut
prendre une situation fixe par un léger^nouvement de
torsion, comme , nous l’expliquerons tout k 1 heure. De
plus e n c o r e , cette épine n’est pas^a beaucoup prèé^
un os simple, mais une réunion d'articulations sondees
et ossifiées; cest un rayon articulé comme le® autres,
et dont, dans une multitude d’espèces, on trouve encore
l’extrémité molle et divisible; et même ce sont ces articulations
qui, en se durcissant, forment par leurs- deux
bouts les dentelures dont cette épine a les bords armes,
et qui sont dirigées en sens contraire, parce que les articulations
elles - mêmes étaient obliques à l’axe général
de l’épine. Il suffit, pour constater cettellrigine des épines
des silures, de les observer dans le bagre ordinaire, où
leur partie encore molle est plus grande que dans aucune
autre espèce f^nfin, et ceci détruit l’argument dans lequel
l’auteur «semble mettre le plus de confiance, ee petit os,
grêle et soudé par les deux bouts, que üffi Geoffroy a
regardécomme propre au silure électrique, et où iM cru
voir le représentant de l’épine, qui, en effets est faible
ou nulle dans ce poisson, nest autre chose que l’arcade
supérieure de l ’oâ cubito-radial, que nous avons décrite
ci-dessus, arcade qui existe dans un très-grand nombre
de silures à fortes épines pectorales, notamment dans
né tré silure vulgaire d’Efeope, et dans beaucoup d’autres;
et c’est si peu un remplaçant du coracoïdien, qu’on la
retrouvé aussi bien que dans tout le genre des cyprins,
où 1® eoraeoïdfen existe sans contestation et à sa place
ordinaire.
• Xès os du carpe ne sont généralement qu’au nombre de
trois,-dont les deux inférieurs assez longs, plats, élargis
par l’extramtoé qui porte les rayons.; lé supérieur , plus
voisin-de iépine, est gros* court et assez irre'giaber. •
D’autres parties du silure manquent aussi de quelques
os, dont l’absence n’est pas si facile à expliquer.
Leur arcade palato-ptérygoïdienne , par exemple, ep
a trois de moins que la perche et les autres acanthopté-
rygimsïîriest-à-dire, que les deux ptérygoïdiens (marqués
24 et ç5 dans les figures de la perche, t. I.er)sont remplacés
par un seul II en'est de même du temporal et du tympa-
nique (ibid., z3 et 2,7)* et il n’y» a point de symplectique
(ibid., 3 i É Le palatin (ibid., 22) y est réduit à un petit
os cylindrique.
La pièces appelée sous-opercule {ibid., % ) , manque
aussi constamment dans tous les silures. 11 n’y a qu’un
operculé et un interopercule.
f 'Ainsi, ce .genre fait de. nombreuses brèches à ce que
l’on a voulu* appeler la loi de l’unité de composition. On
11e peut arriver à connaître de ces faits exceptionnels que
par ütexamen scrupuleux de toutes les modifications de
forme et de connexions dont la nature nous offre des
exemples, mais que l’on ignore quand on généralise par