CH A P ITR E W m
D es Gomphoses (Gomphosus, Lacép.)^-
Ces poissons, ainsi nommés par M. de L^cépède, appartiennent
à R mer des Indés; iis,.ne diffèrent guère des
girellès que par un museau grêle, alongé, et fendu*seulement
sur moitié de sa longueur*:,
Renard aVàit’ assez bien représenté une espece de ce
genre, en fnSit",' sur la planche 22 dé la seconde partie
n.° 109, et même cette figure avait .paru, plus, en petit,
en 1718, dans le Theatrum animalium de Rüysch (pi. ir ,
et eri if^iô dans Valentyn(V3,tL° 424)’
Ces trois auteurs nomment l’espèce snipvisch\poisson
bécasse), dénomination qui convient ass^z hjen à|a forme
de son museau. Cependant les, naturalistes systématiques
ne l’avaient point inséré dans leur,catalogue; et lorsque
Commerson l’observa .en 17^9 à lTsle - dé - France ? i$erut
devoir%n former un genre particulier, qu’il nomma elbps,
de rihoTts [clavits) et {faciesf, voulant exprimer ainsi
cé museau semblable à un clou pu à un poinçon, et, pour
le dire en passant, il aurait dû fécrire helops ou helopsis.;
mais les anciens avaien£,‘un Jpoïsson qu’ils 'nommaient ; â
peu près de même, helops, elops ou’éllpps. On në sait pas
au juste quelle en était l’espèce^ et Linné, en 1766-, dans
sa douzième édition,„avait appliqué ce nom, d’une espèce
inconnue, à un pioîsson d’Amérique, de la famille des
harengs,,, Yelops saurus, dont nous reparlerons ailleurs;
d’où il résulte que M* de Lacépède, lorsqu’il publia , en
j 802, dans son troisième volume, le genre établi par
CommetsPin,}§e yit obligé de lui.imposer un nouveau nom,
de gpnmhpse^ qpi répopd à la même,idée
que celui <Xhelops $ 4tanVdérivé de yèpQcSi qui signifie un
clçu jOn un :ço2’n.;cÇe<tnom été; adopté, P^r Shaw
(vpl. IV, part.'2, p,,4^9},.nous croyons,devoir le conserver
^«quoiqu’il ait l’inçopv.éqiept de faire, une équivoque
avec la gomphpsfâ(goni/3|f^)a qui, .che^les, anatomùtes,
désigne une espace 4 ^îtipqlapop, comparable à,celle çTun
clou dans le ,tr(9ju,qù il
Par uii hasard. - 0
M-. Sevastianpf publia.] urq. poisson,4 e l;a même espèce
qu’un de ceux .de, Commei'Son, ,Êfo en, formait, |au§si un
gefipf, lef nqmtnaint; açpraurijçt lopgïrpsfrify Ce nom d’^rjc&-
rauna est d.?origine brésilienne., etr appartient en prppre à
diyeip cbee|pdonst|, ;ài®pr9bation.
; ; M. de I^çép44£ ainsi que M^Sçyaspanqf n’ont, parfait
mention des ■ articles ni/ des,,figures,,déj^; cp,psajCjpésî,ài une
espèce, de ce genre par Ruysch y alentyn et Renard ont
considéré les leurs' comme noqVellés. Mv>Sevastianof croit
même la~sienne: du Brésil, parçe - quelle ayant été envoyée
avec des.p$issôns de ci. pays à l’impératriçe'Çatherine II;
mais j’ai lieu.de penser qu’il a été induit en. erreur; car
dans lè§ nombreuses et riches collections du Brésil et de
toute la partie de TÀmérique située sur l’Atlantique, que
npus avons reçues, il ne s’eàfc jamais trouvé de gomphose ,
e(t aucun des auteurs qui ont décrit les poissons d’Amérique
n’en 4 fait la moindre mention. Tous ceux que nous possép
dons viennent de la mer des Indes ou du grand océan
Pacifique. 1
1. Nota Acta de Pélersbourg, t. XIII, p. 357 » pl* XI.