L e G omphose BLEU;
( Gfotriphosus ùoeruleusZ Connu.
Gette espèce a été décrite en détail par Commerson, qui
en a laissé deux bonnes figures, lune au crayon, l’autre
coloriée, et plusieurs échantillons en nature j mais conservés
en, peau desséchée i e t . aplatie. Depuis nous avons pu en
observer un grand nombre d’individus en bon état et rap-
portés dans l’eau-de-vie. ■
Les figures de’ Commerson sont gravées dans IVf. ;de
Lacépède (t, II I , pl. 5-, fig. i , et pli 6:, fig: i ).
Çfest aussi celle que M. Sevastianof a publiée^ Sa figure
est fort bonne. ; i
Là forme de ce poisson est celle du gomphose Lacepède, mais
avec cette différence très-sensible,- que les angles.de sarcaudale se
prolongent chacun en un filet. aussi long ,i«que le milieu dé la
nageoire j ses ventrales s’alongent .aussi -un .pçu„en filets,
Desséché, comme nous l’avons, il paraît noirâtre ouverdâ,tre, et
c’est ainsi qu’il est peint dans la figure gravée planche VI q| Lacêptde,
Mais à l’état frais, selon la description de Commerson,il est entièrement
d’un bleu très-foncé, qui devient presque nôir aux pèç'toralës :
• sur les autres nàgèoîrés c’est sèulement un bleu clair1. 'L’iris des' yeux
est'couléire d’émeraude. ~
- Commerson le compare pour la taille’ ^ une tanche
médiocre! Les individus qu!il a préparés sont'longs'1’de
neuf ^p ouces.
On les aviâif pris à risle-dê-Frànçé, au bômmencement
d’O c ^ b r é ^ i^ . Üespeê|v n^ieFtjpaS1 commune;. Sa chair
est molle et sans safeur.
1. Nova Acta de Pélersbonrg, t. XIII, p.*35;, pl. XI.
J’ai déjà dit que je ne trouve nulle probabilité à ce que
l’individu de M. Sevastianof soit véritablement venu du
Brésil,. Aie®. qu’il se^ soÉ&; trouvé dans une collection de
poissons de ce pays.1
-M. Dussùmier l’a rapporté de l’Isle-de-France, et le
représente,« ?fcommei sComme rson”,
'■ '’âVec la par de antérieure' de la tétè d’un beau bleu, et lé èorps vert
foncé; la dorsale et l’ànale bleu d’outremer, la caudale de la même
, couleur, avec les deux.pointes d’un vert très-foncé. Les pectorales
f ; sont bleues à la hase, noires au. milieu et bordées ;de blanc transparent.
avec le»rayqn, épipeux bleu foncé
presque,noir.
L’oeil est vert : un cerde jàhne|^ntaure 1’opverturè de la pupille.
- M, Dussumier ajoute qu’on le mange à l’Isle-de-France,
où. iL;^®|(fes&ez rare., ;
. „MM. Quoy et Gaimard ont trouyéiune seule fois un individu
><àeHcette>*espèce, dans la rade de Bourbon, et bien
que l’espèeesoit rare dansda rade de cette île ,, on l’y, rencontre
dg temps en tempspear M.,Morel, avocat, résidant
fà Saint-Denis, en a? rapporté tout récemment de nouveaux
individus. Les compagnons de M. d’Urville ont eu soin de
peindreice poisson au moment même où il sortait de l’eau,
et cette peinture, qui nous ajçté confiée, ainsi que tous les
autres nombreux et beaux dessins, par M. Quoy, avec une
générosité, dont nous ne pouvons assez le remercier, noûs
le montre comme étant
bleu, lavé d’une légère teinte verdâtre, qui est donnée au corps
parce que chaque écaille est bordée de vert. La couleur bleue des
lèvres est plus claire que celle du tronc.
Nous avons encore examiné un autre individu de ce
gomphose, qui faisait partie des poissons réunis à Bombay