chiostège est de six. Ge sont de jolis poissons des mers de
l’Inde r dont nous-ignorons les habitudes.
M. Cuvier., en se hâtant d’établir ce•genre dans la seconde
édition du Règne animal, a cité, comme un© des espèces
que nous entendions y ranger, le labrùs tetrodon de Bloch,
édition de Schneider. Or, précisément ce que l’on peut
dire de çe-poisson, assez vaguement décrit, c’est qu’il n’appartient
pas au genre anampses, car il est tiré de Seba
( vol. III, tab. 3 i ,1ïg. i<); aussi Artedi articule positivement
que les,opercules sont écailleux, et l’on doit inférer delà
phrase d’Artedi, que la ligne latérale était interrompue. La
figure est difficile à déterminer; mais je crois que c’est au
genre des chromis qu’il faut rapporter l’espèce quelle représente.
2 7A nampses aux points bleus.
(Anarripses cceruleo-punctatus, Rupp.)
C’est à Péron que l’on, doit la découverte de ce poisson,
dont la dentition offre un caractère générique si singulier.
Il l’avait rencontré dans les mers 'de l’Isle - de - France,
d’ou MM. Desjardins, Quoy et Gaimard, et dernièrement
M. Lamarre - Piquot, en ont rapporté . (ÿâutrës individus
au Muséum. Ils offrent tous une constate remarquable
dans la disposition des traits de la tête 4omdes"taches> qui
rendent le corps agréablement grivelé.
Cest avec ces documens que nous allons en donner la
description suivante :
La forme générale ressémble tout-à-fait à,celle d’une giéelle. La
hauteur est le tiers de la longueur du corps , la caudale non com*-
prise, et dont la longueur est moitié de la hauteur du tronc. La tête,
un peu moindre qué la hauteur f a le sommet convexe et bombé.
L’oeil est petit, car son diamètre n’.est à peine que du huitième' de
la longueur de la tête5« il est éloigné du bout du museau de trois
foij le diam,èjtre,gctjiiliek (jau-dessous de la ligne du profil d’une
;foi&.ec demie’ ce même. d|amètre. Le sous-orbitaire est large, mais
caché sous la peàu nue qui recouvre- toutes lés pièces de la tête ; le
préopèrcule est lisse; l’opercule à dés stries rayonnantes : l’angle
membranéux en est large; lesous-o'percule a encore quelques stries,
mais l’interopercple est toubà-fait lisse.La bouche est petite, peu
fendue; les ^èvrgs sont charnues, phssées Comme celles de nos
labres; il n’y a que deux dents à chaque mâchoire, au milieuydè
chacune d’elles ; tout le reste de [tpi,, ainsi que le palais, sont parfaitement
lisses. Ces dents offrent cette particularité générique,
qu’elles sont; saillantes et recourbées, de sorte que la pointe des
supérieures est dirigée vers le haut, et celle des inférieures l’est .vers
le bas; ctmfigorâtitmvqui fait que les dents se touchent par léur
partie CoUvexe quand la bouche est fermée, comme le font les cils
dé nos'paupières. Ces dents, étant implantées à l’angle médian de
deux 'branches de l’intermaxillaire , sont écartées l’une de l’autre ;
ellés: sont comprimées, tronquées à leur extrémité; op peut dire
d’elles que.ce sont, des incisives dont la couronne est oblique à l’axe
de la bouche. Les dents inférieures sont plus étroites;' plus émops-
sées à; l’extrémité et plus./drqites. La langue est reculée dans la
bouche ; elle est libre et„'assez gratide. En arrière on voit les râte-
lüresdes branchies, sortede tubercules mousses et charnus, dont
la surfaceestrecôüvërtê de papilles fines et serrées. Le pharyngien
inférieur a une tige grêle, étroite,'assez longue, hérissée de deux
rangées- de dents coniques et mousses, qui se continuent de chaque
côté sur le bord antérieur ,de la portion triangulaire du corps de.
l’os ; le bord»postérieur a dix dents en^ ovale très^-alongé. Les pharyngiennes
supérieures sont coniques et pointues sur la rangée
antérieure.
Les Ou'ieS sont peu fendues, l’isthme qui les retient éh dessous
étant assez large. La membrane branehiostège a six rayons.
; La dorsale naît sur l’arrière du*cou, à l’endroit le plùs élevé de