Athenee : meiços ènt'o rs aMiçsiv). Il est très-difficile àspêcher
à la ligne; nos matelots n’y ont pas réussi (;yoilà ,ce que
les anciens rapportent de sa prudence )^ les, habitants
seuls savent y. parvenir) lorsque, daiîs les beaux temps,
ils l’aperçoivent jouant sur les hauts fonds de roche, au
milieu des. yarecs ou d’autres heçbes ; marines, d onile s
fleurs^ ou Ies> graines»rk» nourrissent *e rappellera ici
ce qui x é g ^ ç^ ^ .- s o ^ s l^ iiu d e
de se tenir parmi les roches couvertes d’herbes marines).
Cette pèche exige quelque expérience; on prétend même
qu’il faut un individu vivant pour, amorcer, les autres
(encore ici l’on se souyiendra-de ce;f que., disent Ælie®
et Oppien, qu’on en attire^un^graBd uoinhl^ en lgs
faisant suivre une femelle attacjbfe.à Ja ljgne).
« Les-Turcs leur donnent les noms de^cÿssom blm xm
de poisson rouge, suivant qu’il affecte lune* de cos-deux
couleurs./' (En effet, il a les^caifles teintes dp.pourpre et
de bleu, et l’on retrouve encore, ici l’explication de
l’épithète de fleuri que lui donnait Majreellus, de Sefde,
et celles ^e varié' et de peint, qu’im porte dans Qppijçn.j
Enfin, Le Mesle nous a assuré verbalement- que
c’est un poisspn d’un goût exquis, tenant en partie du
merlan en partie du surmulet. Ainsf, ceux là n’avaient
point tant de tort qui , du temps de Çlinq, Jni aeçprdaient
la primauté sur les autres pqiss qps : rumcs(^arpda^0r^
cipatus.
A. ces coïncidences déjà très-frappantes, il faut ajouter
celle qui a .été affirmée par le savant M. Pouqueyille ,à
M. Cuvier; c’est que les Grecs mangent .ce poisson en
lui faisant une sauce avec son foie et ses intestins : c’est
le visceribus bonus, etc., de Martial.
Jusqu’à la circonstance qu’il devenait suspect lorsqu’il
avait pris des alimens-venimeux, se retrouve, sinon expressément
dans l’espèce de l’Archipel, du moins dans
celles de la mer des Indes. Commerson et M. Dussumier
le rapportent entre autres des scares de l’Isle-de-France
ou. des ^échelles, lorsqu’ils mangent des coraux.
Il ne reste que la faculté des ruminer qui ait besoin
d’être , ou constatée ^ ou au moins expliquée. Nous devons
avouer .»que ce n^est pas. du moins une rumination à la
manière de “celle; des quadrupèdes à pieds fourchus, et que
swn estomac m’est pas autrement fait que celui des labres ;
néanmoins, 'quand on examine la structure de ses doubles
mâchoires, e t là.disposition de sfes dents, on conçoit que
les.herbesssdoât il se nourrit, doivent éprouver une forte
trituration!^ et qu’il est possible quelles reviennent des
mâchoires ^pharyngiennes sur .les ; mâchoires ordinaires,
©»ailleurs, la «(»formation toute particulière i de ces mâchoires,
et leur mobilité due au singulier mode d’articu-
lationde la.mâchoire inférieure sur l’angulaire devenu ici
un os détaché ^ explique comment le scare peut donner
à sa mâchoire un. mouvement »de va et vient, qui peut
être fort bien .comparé au mouvement de- rumination .des
mammifères. Il est eifcore possible que Jes alimens, fassent
un long séjour dans la- bouche ;.ce qui donnerait lieu encore
à ïoj^ire à une véritable rumination. Ce qui est certain,
c^est.. que les matières alimentaires, sont excessivement
divisées quand elles arrivent dans l’estomac^ et y paraissent
presque homogènes. Quant à leurs affinités ichthyologiques,
il est facile, de se s convaincre que les scares sont de vrais
labroïdes.
Leur forme oblongue et un peu massive, leur dorsale
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