280 LIVRE XVII. MALACOPTÉRYGIENS.
L e SCHILBÉ A MUSEAU PROÉM INES®
(Schilbé Hassekjuistii, nob.)
La proéminence de la mâchoire supérieure dans cette
espèce est; à peu près aussi forte que celle dé l’inferieure
dans les deux précédentes, tout au plps quelques individus
ont-ils les deux mâchoires égales.; mais ce n’en est
pas moins un caractère de physionomie trè$-prohoïnce,. et
qui distingue très-bien ce troisième schilbe.
Sa nuque descend moins rapidement que dans les précédens;
son profil est inopis conc^ff; le bout de son museau est légèrement
renflé, et noh pas tr an d ^ p e n :b is e a u . La' proéminence de ,1a
mâchoire supérieure est généralement très-prononcée. La lqijfgqeur
de la,tête est six fois et demie dans, celle.dq,poisson; e llea ,« !
largeur un peu, plus du tiers et moins'de moitié ,de sa longueur j les
barbillons maxillaires sont un peu plus longs et les épines pectorales
plus comprimées' que dans la première espèce,
l ’anale et la caudàlë est aussi nn: peù‘ plüis dôn^id'éfable, dû rëSte
, il.lui ressemble beaucoup, aux nombres, près dçs rayons de f anale.
B. 9; D. 1/5 j A. 2/61, lT i^ 1/9 ou 10; .y .> i f i . ,
P our en avons un individu de onze pouces rapporté
par M. Chérubini, et plusieurs moindres qui se sont trouvés
dans la collection des poissons du Nily faite en ifytf 'pa.v
M. Geoffroy.
De nos trois .espèces'au P ii, c’est celle-ci qui répond
le mieux à la description du mjstus d’Hasselquist (I t ., p.
876); car c’est la seule: qui ait; soixante-deux rayp^s à
l’anale, et dont quelques individus aient pu prêter à
cette expression : maxïllæ oequales. Quelques légèi^ différences
dans les nombres ne sont pas de conséquence
dans un pareil rapprochement.
CHAP. II. SCHILBÉS. 281
L e S chilbé du S énégal.
(Schilbé Senègalhis, nôb.)'
La population des eaux du Sénégal ressemble, à beaucoup
d’égards, à celle dmNil, et c’est principalement dans
la famille des silures que s’en montrp l’analogie, ainsi que
nous en aurons plus d’une preuve dans la suite de ce livre.
En voici un premier exemple :
Cette, espèce, envoyée du rSenégjd .au Cabinet du Roi
par M. le ; gouverneur Jubelin, ressemble au schilbé à
large* tête presque sur tous les points, notamment pour les
nombres,
B. 85 D. A.^Lqtt,55,tetc.î fa
mais elle a les épines pecMgales ët dorsales plus grêles, et surtout,
quoique son museau soitmissi aplati et en biseau, ses deux mâ-
chûirés S’Ont parfaitement égales; l’une n’avance pas plus que l’autre.
Nps individus sont longs de huit pouces, et paraissent
avoir .été argentés.
L e S chilbé garua.
(Schilbé Garua, Buchan.)
Le S. garua de M. Buchanan se distingue de tous les
précédons par de nombreux caractète§?: et surtout par ses
grandes narines 5
, sa petite tête et ses grands yeux lui donnent une physionomie
particulière.
Sa tête seule est un peu déprimée; ;tout son corps est comprimé,
et c’ëst vers le milieu que la courbe cony§xe du ventre lui donne
la plus grande hauteur.
Cette hauteur est cinq fois dans la longueur totale; l’épaisseur au
14. 36