rang; la présence' de larges écaillés sur la joue, et-dams
rinterruption de la ligne latérale sous la fin dé la dorsale.
Les écailles du corps sont larges, mais assez minces; elles
s’avancent sur la 'base-de la^aûaalë; mais la dorsale et
l’anale sont nues, comme dans les labres.
Les ckéilines sont dé beaux poissons des mers de l’Inde,
qui ont l’organisation des labres, qu’ils semblent remplacer
dans ees mers, ou le nombre des espèces et des individus,
et la grandeur à laquelle ils parviennent; semblent leur
donner la prééminence Sur les poissons de formes semblables
aux labres de nos côtes.'
La spknclpaalogie de cés popsons^ comparée* à celle
des labres, ne présente rien èÜe bien différent d e celle de
c # deroier&yeû par conséquent rien qui soit digne de
remarque; mais la couleur des os de plusieurs espèces doit
être, au contraire, signalée à l'attention du naturaliste
et de ïanatomiste. La chéiline trilobée, la, ehéiline queue
verte et d’autres encore ont montré constamment une coloration
verte de leurs os; e t surtout de leurs vertèbres,
comme si on eût k i t tremper ces arêtes dans une solution
de cuivre, disposition qui se représente dans l’orphie
{E soejt belome, Linn.).
Je n# connais point de poisson de ce genre dans la
Méditerranée , ni aucun dans l’Atlantique équatoriale.
L a CuÉILlNE TRILOBÉE.
(■Cheilinus trilobatus, Lacép.)
Cette première espèce a été déerite et dessinée, à
l’Isle-de-France,par Commerson. Le dessin, k it à la pierre
noire et d’une parfaite exactitude, long de seize pouces,
a été assez bien gravé dans Lacepède (t. I I I , pi. 3 1, fig. 3),
e t e é^ rapporté à ce document la
longue et très-bonne description que le compagnon de
Bougainville laissait dans son manuscrit.
II en avait Gonsërvé des individus de^écnes èt en peau
aplatie î^érfcigr. Â^éc^es' matfeaux pouvait’déjà
bien rçc'pm^jpre XesjigQfe qu^J^ççlie étions de MM. Dus-
snmier, Desjardins-, et Défisse, nous put mis à même de
mieux connaître encor.©* |
,, Ce poisson a le museau gros et obtus, épais, surtout en ce qui
dépend delà mâchoire inférieure. Le corps esthaut, largéet tronqué
subitement à l’origine du tronçon de la queue; mais la caudale
est assez prolongée, 'surtout par le développement de ses -Wois
lobes, pour" que la hauteur‘soit eoïhpritfe'’’ trois fois dans h b n -
gàeur totalei tandis qu’elieh’cstpaséoruenue deux fois dans le tt|mc
en »Y comptant pas4a queue, et-que jusqü’à k naissance de la
caudale cette même hauteur n’y est qüG deux fois et un quart.
La tête est courte, car elle est plus haute que longue, et sa longueur
est le quart de celle du corps enfier .du. poisson. Son épaisseur est
deux .fois et demie dans la hauteur mesurée par l’angle de l’opercule.
La nuque est fortement, soutenue et arrondie, excepté l'extrémité
même du museau, -e’est-à-dïré l’espace- compris entêè les yeux,
le sous-orbitaire et les deux mâchoires', qui est recouvert par
une peaü épaisse et muqueuse. Tb«é la tête protégéé par des
écailles semblables à celles du corps.* L'oeil est grandeur médiocre;
son diamètre est compris sept fois dans la longueur de k tête; il
est sur lé haut de la joue, un péu~en avant du tmüeu de la longueur;
sa conjonctive est rayée «$orame 1a tête elle-même. Le sous-orbitaire
est une grande pièce trapézoïde, cachée sons la peau obliquement
au-devant de l’oeil. Le préopereule est petit, Iclimbe vertiealpresque
nul, l’horizontal étant même assez étroit. Trois rangées de grandes
écailles couvrent-la joué. L’opercule et k sous-operculé sont cachés
sous les grandes écailles, qui les protègent ; on en voit aussi quatre
à cinq sur rinteropefcule. L’angte membraneUx de fopercnlè est
encore sensible, mais sur le reste on ne voit guère de bord mem