des autres qu’il soitdéau douce:; ni à Renard, lorsqu’il
assure que l’on sèche t t que l?on sale *.ces p b iss ons comme
la morue, et je crains quil n’ait :été.induitv.à le .croire, à
cause du nom de kabeliaw, que lui donnent les Hollandais.
Ge qui est Certain, c’est qiiç le viceramiral suédois
Ankarkrona, qui en a donné1, en 1740, une figure bien
meilleure que celles que nous venons de citer, et une
description très-détaillée, ne reproduit ni l’une ni l’autie
de gos assertions, et se borne a dire que c’est un poisson
rare qui lui a étéémvoyé de la Chine.
Cet officier en fait un blennius* et l’appelle poisson à
cinq doigts, b. cause des* cinq taches qu’Uc a sur. chaque
épaulef dénommation qui engagea Linné, lorsquül inséra
l’espèce dans sa disièæné édition, à lui donner celle de
corypboena pentadactyla, e t meme à le confondre~ave,c
un autre poisson à cinq doigts, tout différent, publié par
Nieuhof, et d’après lui par Willughby (App., p i 8, fig. 2 ),
et qui n’est qu’un pilote; erreur déjà relevée par BtOch* 3,
mais qui n’en a pas moins été suivie .par Bonnaterre 4 et
par Lacépèdè (t. I I I , pl. 2 i‘5, note)«!
Bonnaterre a même eu le .malheur de choisir justement
cette figure de pilote pour représenter le corypboena
pentadactyla.
La figure d’Ankarkrona pèche en ce que les rayons
de la dorsale et de l’anale y sont tous représentés comme
s’ils étaient épineux. C’est aussi le défaut de celle que Bloch
a donnée sur la planche 173, où cependant il représente
bien réellement notre ra$on.
1. Mémoires de Stockholm, t. I.er, p. 451 , pi. 3 , fig. s. — 3. Biæmuus, maculis
quinque utrinque versus càput nigris. -ito‘3. Bloch, Ichthjol., part. Y, p. il S. K.
4. Bonnaterre, Encycl. méth. pl. d’ichthjol., pl. 33, fig. 126.
M. de Lacépède adàit du corypboena pentadactyla son
genre hémiptéronote, auquel il donne pour caractère tous
ceux des ^cor.yph,ènes,i excepté la dorsale, qui n’a que
moitié de la longueur totale.
J’ai été bien long-temps aé concevoir comment, ayant
sous les yeux toOte^fès figures qu’il cite dans sa syrfonymie,
il k'vait pu attribuer à l’espèce un caractère dé* tout point
opposé, à la vérité«; e£ j’ai .çté obligé dejéôndure, que de
ta.nt de figures il n’en .avait qüune, et précisément la fausse,
celle de Nieuh^^opiée par Bonnaterre. C’est ainsi que
de syllogisme en syllogisme, la seule idée, qu’avait eue
Ankarkrona d’appeler soriHason poisson à cinq doigts,
a conduit à une1 confusion.^rtàineinent indéchiffrable
pour quiconque ne hompareraiCpas toutesdeà Sources;
tout comme du seul nom de kèbeiiaw, inscrit sur sa figure
par Ruysch, et de la paraphrase qu’en adaite Renard,
éSï née^a’ Ce que je crois , tonte- l’histoirè1 des salaisons
et dés autres ^préparations que don en fait selon Bloch,
Shaw et Laçépn®." ’
Ce qui nous empêche en effet dè croire que ce poisson
puisse donner lieu Je des pêches et à un commerce aussi
lucratif que cés auteurs se plaisent à le dire, c’e stqu ’aucun
des nombreux voyageurs qui ont été aux Moluques, ni
Pérou, ni MM. Quoy et Gaimard, ni MM. Lesson et
Garnot, n’y ont appris rien de^semblable.-
L e JSfoviéuLE ; BE]prAÎDA.CTYC’E.
(Novacula pentudactyla, nob.) •’
ÎNous allons commencer par décrire les individus qui
se rapportent le mieux à la figure laissée par l’amiral suédois,