* CH A H TR E mm
Des Ëpibules (Epibulus, nob.).
J’ai établi dans le tome treizième de eet ouvrage, que
les epibulus devaient etje déjà-un peu éloignés des subiets,
à cause de l’intèncuptipn do leur ligne latérale} mais en
examinant avec plus de détails leur organisation, on .voit
paraître dans le jeu qui met en mouvement le museau de
ces epibulusj , dès pièces osseuses, qui deviennent des
caractères de haute importance pour, justifier davantage
la distinction des deux genres. En effet, la protractilité
du museau n est plus due à la simple longueur des branches
montantes des intermaxillaires, que le mouvement de
bascule des maxillaires fait p ro je te r! en avanfey; ainsic|ue
cela a lieu dans les smaris, les gerrès et les subie ts. Le
jugal, ordinairement carré et minee chez les poissons,
devient Ici un os long, arrondi, réuni avec le symplectique,
et forme un levier qui sert à ralongement êiïFèfsif
que ‘petit prendre la bouche.
Il est à remarquer que, pour le reste du corpsr ice
poisson a tous les caractères des chéilines, avec lesquelles
il a les plus grandes affinitésr
Les naturalistes doivent la connaissance de ce p o tio n
à Pallas, qui l’a publié dans ses Spicilegia $ «d’après un
des individus de la collection de Schlosser, à l’obligeance
duquel il devait le poisson. Il paraît même que la longueur
du museau, quand il est-tiré, donna à Schlosser Fidée de
le comparer avec le choetodon rostratus, qu’il avait déjà 1
1. Pall., Spic. zoo!., fasc. octaçus, p. 4 i, tàb. V, fig. i.
décrit, et de lui attribuer les mêmes habitudes qu’à ce
squammipenne. Je ne vois cependant aucun des voyageurs
qui ont observé cè poisson vivant p a rle r dé cette singulière
manière de prendre les insectes. Renard est même, au contraire
,. plus précis, à cet égard} car il dit que le trompeur
prend les poissards en aloqgeant subitement les longues
branches de ses mâchoires; mais il ne dit rien des gouttes
d’eau lancées pour faire tomber les insectes ; ce qu’il n’aurait
pas manqué de rapporter, si notre poisson avait cette habitude.
M. Dussumier n’en dit rien,non plus dans ses notes.
Je ne trouve doue aucun autre fondement de ‘vérité à cette
histoire, que ^assertion de Schlosser, rapportée par Pallas,
et évidemment déduite, comme je l’ai d it tout à l’heure,
de lar comparaison de ce poisson avec le chelmon.
s Cette histoire n’a pas manqué cependant d’être racontée
et même enjolivée, etM. de Lacépède y a ajouté quelque
chose de plus extraordinaire enoocefioar il semble croire
que le, poisson ;fait entrer de l’eau par les fentes postérieures
des branchies, pour la lance»;en;gouttelettes en
avant; assertion contraire à toutes les précautions que
la nature a prises au moyen du bord membraneux de
l’opercule, pour empêcher l’eau d’entrer par derrière dans
les ouïes;cette eau devant être tamisée entre les latelures
qui S'entrecroisent sur le bord antérieur^ diessi arceaux
osseux des branchies, afin qu’aucun corps étranger ne
s’introduise entre les lames délicates et vasculaires de
l’organe respiratoire, qui serait trop souvent blessé sans
cette précaution.
Pallas, en décrivant le premier et méthodiquement
Y epibulus, cite déjà les figures dés. voyageurs Ou des naturalistes
qui avaient eu occasion de le voir et de le