la dorsale et l'anale n’ont pas les pointes aussi longues que; celles
du précédent, il reste à décider si ces différences sont;Spécifiques,
ou si, comme je le crois, elles sont caractéristiques des deux sexes.
Le corps dans cette variété paraît plus haut proportionnellement;
la nuque est moins relevée sur le bout du museau.
Ces variétés me font hésiter a faire des espèces distinctes
de ceux qui sont représentés par Renard, Ruysch et meme
Pallas. Je suis confirmé dans l’opinion de regarder toutes
ces peintures faites sur des variétés individuelles, parce
que j’ai examiné.à Leyde plusieurs des individus envoyés
de Java par MM. Kuhl et Van Hasselt, que M. Temminck
en a cédé au Musée de Paris, .et que là comparaison des
différens individus ;entre. eux ne laisse entrevoir aucune
différence spécifique. 11 en existe deux dessins dans le
Recueil de l’amiral .Corneille de; Vlaming. : l’un d’eux,
nommé en hollandais Bedrieger (le trompeur ou le .filou),
a tout ïé corps peint en violet. La do^sal'e, bleue, a unè sèule baiide
orangée. La- caudale aie&^PyU§s alternativement violets et jaunes.
Les ventrales et l’anale ont une-seule teinte claire et lilas. :L& pectorale
est d’u n beau jaune, ainsi que k lèvre. y
L’autre dessin, intitulé :;r ilibnwowr o f Bedrieger La.
exactement la même disposition .dé;; couleurs, mais les
teintés sont pïus pâles. Je ne dois pas négliger dg faire
remarquer que le coiitour du poisson et la hauteur dç la
nuque sdfit tou t-k-fy^ i^ )îà^W au -pd^tin de riàlfcde-
Franéèi Le dessinateur de l’amiral na pas' réÿtês'éht'é des
nageoires prolongées en filet j mais les individusvenus'de
Java ont ce caractère copime ceux de l’Islê -dè-France.
Ces figures ont servi d’original à celles de Renard (fol.
4.2, n.° 3og)j mais elles y sont coloriées en brun, au lieu
de l’être en violet. Renard les a reproduites dans sa seconde
partie ( p i 4 y fig. i 3 , et pl. 17, fig. 81). Le trait en serait
assez fidèlement retracé, s’il n’avâit pas oublié les ventrales ;
mais elles sont ici enluminées de couleurs arbitraires et
idéales.
Cés dessins sont peu semblables dans leurs teintes à
celui que MM. Kuhl et Van Hasselt ont fait faire à Java.
Le leur est enluminé partout d’un beau jaune; la caudale
est fourchue y l’anale prolongée en pointe plus, que la
dorsale 5 les ventrales atteignent à l’anus. Le dessin de ces
jeunes voyageurs est donc conforme ausecond de M. Delisse.
C'est ce qui me semble constater l’identité spécifique de
toutes. cé§ variétés.
Je ne'puis rjeu dire touchant la splanchnologie de Ce
curigux, poissdn, tous les individus manquant de leurs
viscères, Un d’eux m’a montré une grande vessie > aérienne
simpfer
Quant au squelette, son étude est curieuse, et surtout
celle de la tête, qui explique le mécanisme de la protraetifité
du musèaiil
lie dessus du crâne- est creusé d’une gouttière très-profonde,
dans laquelle glissent les longues bratxchës de l’intermaxillaire.
Cette gouttière est formée par les deux crêtes saillantes internes
. qui s’élèvent de dessus la frontal, passent sur|«)rbite, et vont
en arrière se porter au-delà de l’occipital latéral, pour , donner
attache au sursGapulaire. Elles donnent de leur côté interne naissance
à une aütre plus petite, qui se relève un peu sur le'devant de la
grande crête impaire, et qui, en se joignant à celle du côté opposé,
forme un méplat sur lequel glissent les branches de l’intermaxillaire,
et lés aident à passer sur la crête impaire, dont elles atteignent
l’extrémité lôrs de leur plus grande rétraction du museau. Un
peu en arrière de cette première crête transverse en naît une seconde,
qui se perd en une arête relevée sur les côtés de la grande