gourmands, par l'extrême deliçatesse’idu scare. Du temps
de Pline* il passait-pour le premier dès poissons ( nunc
scaro datur principatpstyï Galien lui d onne 1 le mêkne
rangp%rmi‘lespoiss©nsde.roGtes»Aëdusrepèteskmême
chose.3. C’est à èette délicatesse’ que le fers- d’Ennius*
que vfcw«&«âvo*i^déjëallégué, s4-£a5p^ttë^ri'.;,
1 ■ ‘ScaruM-'pPoe'éèriï * ■ ë&fèfrriêti1 Se di^pmfiÀ süpfëMi;: <
Un v,ers d’Epicharnié, cite™aeux roisjpér Athënééf,j
ajoute; une 'Ajrçpi^ia'npe'pVü(^^|' : ,
I • ‘3* Ii:*m?-f i ' * * ■“
•Çoov qâs roapçpg psfÀ^ov^mcc?\m>'0W^^ ■
Lesscfuies dont les dieux même craisnejit de, Kej&üsvMs exofémens.
im Ses intestins- et -les matières; qui y t-étaientf-eonteauesl,
semblent en' i effet avoir b^amsoupv cènitmlu^ià^;% j|ri»e
qu’ on iiBtt^feisiyfe;m
Martial dit (1. XHU -épâgFitSII s >
.) «Hic scarus oec/uoreis c/ui <venit obesus dbuhdis .,
0*M'^M^P^P§ïk§Wtfi^4ts c^CTjfc-afljfe
.Vers qui ndu&mdntæèpEaussi qu’il était|;:^,intérieur ement.
Ç’jwfcàî- cette; propriété que ^e, rapporte encore. unpassage
d’Qribase5, extrait du Traite du médecin ÎLén §<^atet*HSpr
les alimens que fournissent* les paissons’, k©ù!aJ est dit que Je
scare nouvellement pris,-et qui n’a point éïéatenu dans des
viviers, est agréable par l’âbçndânce île s,es parties intérieures
foofaoïs èvy tcis êvçpytcs% i;.
D’après ces détails, il y a la plus‘grande apparence
qu’on préparait le scarp avec ses propres intestins.. et
1. L. Ê£, c.-ï^i -—ÿ. Galén.j lie aliid^iîfüriiîiï, 1.111, ci%^
cdllïfi-.-HfWiiÿ" ■ j-S. Aëtia«y »serm^ w—. 4rAtMn»',-l. VU,
.p.A3®:ftt.|2o; — 5. Oiib., Çollect, medic. , Jÿ IÇ. c^ftS. >r
CH AP. XVI. S CA RI S.. \ 05
peut-être s’en .servaik-on .pour ^assaisonnement, comme
nous faisons aujourd’hui pour le pluvier et pour la bécasse.
On en estimait aussi le foie, pris séparément, et Suétone1
nous apprend, que Yitellius en fit entrer, avec des
cervelles de, paons et de finsans, des langues de flamanc
e-t des laitances de,murènes,-dans ce plat recherché, qu’il
nom,mait bouclier de Minerve.
Cest, sans doute à cause de cet usage de ses intestins
qu’on voulait l’avoir dans, l’état de la plus grande fraîcheur^
et même que,, selon Pétrone, on l’apportait vivant
sur les tablés ,
« Ingeniosa gula est : siisulo scarus oecjuore mersus
«Ad mensam vwus perducitur. . *•
Enfin, ses qualités diététiques j bonnes et mauvaises,
n’étaient pas moins connues que la délicatesse de sa saveur.
Diphilus de -Siphnium, auteur d’un livre sur les alimens
à-(donner aux malades * ou aux hommes en santé, dont
Athénée a conservé de longs extraits y/disait2 que la chair
du scare - était tendîè, friable, dbuce, légère, facile à
ëtëgérer, quelle passait vite et se distribuait bienf et cependant
il ajoutait que ce poisson devenait suspect lorsqu’il;
avait mangé du lièvre marin et ■ qu’alors
ses intestins donnaient le choléra - màrbus.
Galien, Aè'tius3 ne parlent que de la facilité avec laquelle
ce poisson sè digère, et de son extrême salubrité. On le
croyait même, à Rome, capable d’exciter et de ranimer
l’appétit, comme on le dit des huîtres. De là ces vers
d’Horace 4 :
1. Suet., In i 3. 1. Vm, p. AS&— 3, Gal. et Act,
locis supra at. — 4. Sat.,’ Is II, sect. a,T. M