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170 LEZARDS IGUANIENS
petit lambeau de peau. La plaque rostrale est heptagone et très
étendue en travers. Les e'cailles mentonnières sont trape'zoïdes,
et les labiales proprement dites quadrilatères. On compte vingt-r
six de ces dernières, autour de chaque mâchoire. Le maxillaire
supérieur est armé de soixante ou soixante-deux dents, et l'inférieur
de cinquante-six ou cinquante-huit. Aucune de ces dents
n'est tricuspide ; les treize ou quatorze premières, de chatjue côté,
sont arrondies , pointues, et toutes les autres tuberculeuses. Le
cou est fort court, et la queue aussi longue à elle seule que le
reste de l'animal. Elle est fortement comprimée dans toute son
étendue , mais sa première moitié seulement a le dessus tranchant
et surmonté d'une espèce de carène, composée d'écaillés subovales
, en dos d'àne. On voit régner tout le long du cou et du dos
un pli cutané fort mince et dentelé en scie , qui présente une certaine
hauteur à sa naissance, mais dont l'extrémité postérieure est
fort basse.
Portés en arrière, les membres antérieurs n'arrivent pas tout-àfait
jusqu'à l'aine ; placés le long du tronc, les postérieurs ne s'étendent
que jusqu'à l'épaule. Le fanon pend assez bas ; il commence
sous le milieu du dessous de la tête et se termine sur la poitrine;
son bord libre est curviligne et complètement dépourvu de dentelures.
Sous le menton, on remarque une double série d'écaillés ressemblant
, les premières à des dents de scie , les dernières à de
petits tubercules coniques. Les tempes présentent des aspérités
osseuses et les joues des squamelles aplaties, les unes ovales, les
autres rhomboïdales ou hexagones. De petites plaques osseuses,
hérissées d'aspérités, sont appliquées contre les parties de la mâchoire
inférieure, situées sous les joues. A la peau du dessus du
cou et du tronc adhèrent des écailles fort minces, lisses, assez
dilatées , circulaires ou ovales , laissant entre elles de grands
intervalles remplis par d'autres écailles semblables, mais beaucoup
plus petites. La face supérieure des membres est protégée
par des squames en losanges, à angles arrondis ; ces squames sont
plates , lisses et non imbriquées. Des bandes verticales d'écaillés
quadrilatères, lisses et juxta-posées garnissent les parties latérales
de la queue , qui, en dessous, offre trois séries longitudinales
de seutell es quadrilatères, oblongues, fortement carénées.
Toutes les régions inférieures du corps , excepté le dessous des
ou SAURIENS EUNOTES. G. ANOLIS. '2^. l'Jl
mains et des pieds , sont revêtues de granulations squameuses extrêmement
fines.
COLORATIO?,-. Un brun fauve sale , nuancé de jaunâtre, est répandu
sur le cou, ainsi que sur les faces supérieure et latérales
de la tête, où se montre çà et là une teinte noire. Les parties supérieures
des membres et de la queue présentent des bandes
transversales de couleur ponceau , sur un fond brun fauve. Le
fanon est violet, et tout le reste des régions inférieures, coloré en
fauve jaunâtre.
Dimensioins. Longueur iotalc ^ 02". Téte. Long. 6" 2"'. Cou.
Long. 9"'. Corps. Long. 8" W".Memh. antér. Long. 6" 5"', Memh.
poslér. Long. 7" 8"'. Queue. Long. 16".
P a t r i e . Cette singulière espèce d'Anolis est une de celles que
produit l'île de Cuba. On en doit la découverte à M. Ramon de
la Sagra qui en a donné un fort bel exemplaire au Muséum d'histoire
naturelle.
Observations. Notre Anolis caméléonide est pour M. Th. Cocteau
le type d'un genre particulier auquel il assigne pour principal
caractère d'avoir l'écaillure ventrale granuleuse. Le nom
par lequel il le désigne est celui de Chamceleolis.
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