5oo L É Z A R D S IGUANIENS
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f o r t petites ; leur ouverture est dirigée en arrière et pratiquée
dans une plaqixe bombée. L'écaillé rostrale est subhexagonale,
d e même que la mentonnière. A droite et à gauche de chacune
d e ces deux plaques, il y a douze autres écailles labiales quadrilatères
ou presque pentagones oblongues. Les squames qui revêtent
l e dessus de la tête ont plusieurs pans. Toutes sont à peu près
d e m ême grandeur, excepté l'occipitale, qui est distinctement plus
dilatée que les autres. Elle offre une figure subtriangulaire et une
surface plane ; les écailles qui l'entourent ne sont pas non plus
r e l e v é e s en tu.bercules, ce qui est u n des caractères propres à faire
distinguer l'Agame aiguillonné de l 'Agame épineux, dont la scut
e l l e occipitale est à la fois fort petite et environnée d'épines. On
observe que les plaques qui garnissent le milieu de la région la
plus postérieure du dessus de la tête, ont leur centre faiblement
r e l e v é en cône. Celles des côtés de l'occiput sont plus grandes et
plus distinctement tuberculeuses. Le diamètre de l'ouverture aur
i c u l a i r e est à peu près le même que chez l'Agame sombre , c'està
- d i r e assez grand. Cette ouverture est également bien découverte,
e t n'offre que quelques pointes fort courtes sur les pai-ties antér
i e u r e et supérieure de son pourtour. Il existe sur la tempe un
espace subcirculaire couvert d'écailles imbriquées, à plusieurs
pans. Celles d'entre elles qui en occupent le centre se relèvent
e n tubercules polyèdres. On remarque deux groupes d'épines
situés, l'un au-dessus, l'autre en arrière du bord postérieur de
l ' o r e i l l e ; il y en a un troisième , mais un peu plus fort que ces
d e u x - c i , de chaque côté du milieu du cou. Une courte ligne
d'écailles épineuses se laisse voi r en avant et en haut de la région
scapulaire. Des épines écailleuses, trièdres , bien que comprimées
, penchées en arrière, constituent une crête qui s'étend sans
i n t e r r u p t i o n depuis la nuque jusque vers le milieu de la queue.
11 règne de chaque côté de cette crête, et parallèlement à elle,
quatre séries de grandes squames en losanges , carénées et relevées
en épines. A u dehors de ces quatre séries , qui se terminent
à, la racine de la queue , il en existe encore une autre qui leur
ressemble parfaitement, quant aux écailles qui la composent;
mais dont l 'étendue est beaucoup plus courte, attendu qu'elle n'égale
pas même celle du flanc. Toutes les autres écailles des parties
supérieure et latérales du tronc sont i-homboïdales , d'u»
petit diamètre et surmontées chacune d'uue arête se prolongeant
e n pointe en arrière. Les squames caudales leur ressemblent par
o u SAURIENS EUNOTES. G. AGAME. 6. 5o i
la forme, sinon par le diamètre, qui est plus grand. Pourtant on
remarque qu'entre celles de ces écailles qui garnissent le dessus
de la base de la queue et celles qui en revêtent le dessous, il existe
cette différence que les unes sont épaisses et fortement carénées,
tandis que les autres offrent une très faible arête. Les membres
de l'Agame aiguillonné, sous l e rapport de leur écaillure
ressemblent à ceux de l'espèce précédente, mais ils diffèrent d^
ceux de l'Agame épineux, en ce qu'ils ne sont pas comme chez
celui-ci hérissés de tubercules épineux. On trouve encore u n autre
moyen de distinguer ces' d eux espèces l'une de l'autre, c'est en
observant la surface des écailles rhombnïdales qui protègent le
dessous de leur tête et de leur cou, leur poitrine et leur région
abdominale ; car cette surface est parfaitement lisse chez l'Agame
aiguillonné , au lieu qu'elle est fortement carénée dans l'Agame
épineux. Le bord antérieur du cloaque d'un individu mâle, le
seul échantillon de cette espèce que nous ayons encore été dans
le cas d'observer, présente une douzaine d'écailles crypteuses
disposées sur une rangée transversale.
COLORATION. Il règne sur les parties supérieures du corps une
teinte olivâtre qui devient plus claire et passe même au jaunâtre
sur les régions inférieures. La ligne médio-longitudinale du dos
et de la queue offre de chaque côté une série de grandes taches
d'un brun olive. Les membres sont coupés, en dessus, par des
bandes transversales de cette dernière couleur. La gorge est
peinte en noirâtre.
DIMENSIONS. Longueuriolale, 2 3" 5"'. Téle. Long. 2" S'". Cou.
Long. 9'". Corps. Long. 6" 7"'. Memi,, antèr. Long. 4" 4'"'.
Memh. poster. Long. G" 6"'. Queue. Long. i3" 4'".
PATRIE. L'Agame aiguillonné est originaire de l'Afrique australe.
L'individu que renferme notre collection a été rapporté
d u cap de Bonne-Espérance par feu Delalande.
Observations. Cet Agame est évidemment celui que Séba a
représenté tome 2 , Pl. 8 . fig. 6, sous le n om de Lacerta aculeaia
Promontorii Bonoe-Spei. On le reconnaît à la forme étroite et
alongée de son corps, ainsi qu'à la grosseur et à l'alongement
assez considérable de sa queue. C'est par conséquent le véritable
Agama aculeaia de Merrem , qui cite cette même figure d'après laquelle
sa phrase caractéristique semble avoir été faite. Toutefois
nous ferons remarquer que cet auteur a faussement rapporté à
cette figure, n» 6, celle qui dans la même planche porte le n« 7,
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