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I 84 LÉZARDS IGUANIENS
aussi grandes que les labiales inférieures, avec lesquelles elles sont
articulées. La surface des paupières est couverte de grains squameux
excessivement fins; leur bord offre un double rang d'écailles
épaisses, ayant une forme à peu près carrée. L'oreille est
grande , circulaire , située un peu en arrière et immédiatement
au-dessus du niveau de l'angle de la bouche. La membrane
tympanale. qui en ferme l'entrée , est fort mince. Lorsque
la gorge n'est pas gonflée, la peau forme un petit fanon
qui règne sous toute la longueur du cou, à l'extrémité duquel
on aperçoit un pli transversal qui, de chaque côté , se prolonge
jusqu'au-dessus de l'épaule. Quelques autres plis obliques et
anguleux se font remarquer sur les parties latérales du cou, et il
nous a semblé en apercevoir un rectiligne le long des flancs. Immédiatement
deri-ière la nuque, naît une petite dentelure écailleuse
qui se prolonge jusqu'au-dessus des épaules , où commence
une crête très élevée , soutenue dans son épaisseur par les apophyses
vertébrales. Cette crête , après avoir parcouru toute la longueur
du dos, s'interrompt un moment au-dessus des reins, pour
se cont inuer jusque vers le mi l ieu de la queue ; en sorte que sa portion
dorsale est b ien distincte del à portion caudale. L 'une et l'autre
ont leur bord libre , dentelé , et leur surface couverte d'écailles
minces , pentagones ou hexagones, disposées par séries verticales,
parallèles aux apophyses vertébrales que la transparence de la
peau permet d'apercevoir. La crête dorsa'e a une hauteur égale à
la moitié de celle du corps. Elle décrit une ligne courbe , et se
trouve beaucoup plus basse à son extrémité antérieure qu'à son
extrémité postérieure, qui est tout-à-fait arrondie; en un mot,
elle a tout-à-fait la forme de la nageoire du dos du Mérou à haute
voile (Serranus aliivelis , Cuvier ). Les rayons osseux qui la soutiennent
sont au nombre de dix-sept ou dix-huit ; ils sont un peu
penchés en arrière. On en compte vingt-trois dans l'épaisseur de
sa crête caudale qui, d'abord fort basse , s'élève peu à peu en
s'arrondissant jusque vers la moitié de son étendue ; après quoi
elle diminue de hauteur, de manière à n'être pas plus élevée à
son extrémité postérieure qu'à son extrémité antérieure. De petites
écailles en losanges, arrangées les unes à côté des autres
par séries parallèles, garnissent le dessus du cou, le dos et les
flancs. On voit sous la gorge des squamelles subcirculaires et bombées
; le ventre est protégé par des squames cai-rées, subimbriquées,
dont la surface est unie. Ceci, en particulier, est un
o u SAURIENS EUNOÏES.
moyen de distinguer cette espèce de la suivante , ou du Basilic à
bandes, qui a ses écailles ventrales rhomboïdales et carénées. La
face supérieure des membres est revêtue de squames rhomboïdales
imbriquées, dont le milieu de la surface présente une carène
, et des stries plus ou moins marquées. Le dessus des doigts
antérieurs ne porle qu'une seule rangée d'écaillés hexagones,
dilatées en travers et striées longitudinalement. Leurs côtés présentent
chacun une série de squames en losange et carénées :
série qui est simple sur la première moitié du doigt, et double
sur la seconde. La face inférieure de ces mêmes doigts est garnie
d'une bsnde de scuteiîes quadrilatères, à surface lisse; une
très courte palmure réunit à leur base le quatrième et le cinquième
doigt des pieds. Celui - ci offre une frange dentelée le
: long de ses deux bords, tandis que les quatre autres doigts n'en
; offrent que le long de leur côté externe ; les articulations de
' tous les doigts postérieurs sont légèrement renflées. En dessus ,
l'écaillure des doigts postérieurs est la même que celle des doigts
antérieurs ; mai s en dessous elle se compose d'un double rang
de scutelles. interrompu sous les r.rticulations par trois séries de
petites écailles convexes. La paume et la plante des pieds sont revêtues
d'un pave de squames circulaires et bombées ; les ongles
sont médiocrement forts, courbés et aigus. La queue , qui est
très compr imée, si ce n'est à sa pointe, où elle semble être un
peu arrondie, offre eu arrière de sa grande crête , absolument
comme chez l'Istiurc d'Amboine, deux arêtes vives, séparées l'une
de l'autre par un sillon peu profond. Dans le premier huitième
de sa longueur , elle est garnie d'écaillés carrées , carénées, et disposées
par verticilles ; plus loin ces écailles devieunent hexagones,
sans cesser d'être carénées et verticillées ; mais plus en arrière ,
elles s'imbriquent davantage et perdent complètement leur disposition
circulaire. Celles de ces écailles qui occupent la face inférieure
de la queue ont une carène beaucoup plus forte que
les autres.
Nous avoyns tout lieu de supposer que, de même que che;; les
Istiures, ni la crête dorsale, ni la crête caudale des femelles ,
n'offre le développement considérable que présentent celles des
mâles ; car deux de nos individus absolument de même taille , et
dont le mode de préparation nous a malheureusement empêché
de vérifier le sexe, nous montrent , l'un une crête fort basse sur
toute l'étendue du corps ; tandis que chez l'autre la portion dorifciii.;
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