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3 6 o LÉZARDS IGUANIENS
tion ; ce ne sont pas au reste les seules différences que les
Oplures présentent avec les Trachycycles. On remarque encore
que leur palais est armé de dents , et que le dessous de
leur cou se trouve coupé en travers par un ou plusieurs
plis cutanés ; tandis que chez ces derniers la peau n'en foi^me
qu'un seul, de peu d'étendue, au devant de chaque épaule
et un ou deux longitudinaux derrière l'oreille. Les Oplures
n'ont pas non plus toute la ligne médio-longitudinale et
supérieure du corps dépourvue de crête. Leur i^égion cervicale
en offre une, à la vérité fort basse, raais néanmoins
distincte.
Le dessus du museau et le front des Oplures est protégé
par de petites plaques anguleuses, oblongues, et très-faiblement
carénées. On voit sur leurs régions sus-oculaires
un pavé d'écaillés polygones, mais arrondies ; écailles qui sont
égales entre elles, d'un petit diamètre et par conséquent assez
nombreuses. La plaque occipitale est polygone et plus longue
que large. Les narines, quoique réellement latérales, pai
aissent situées sur le haut du museau, attendu que celui-ci
est assez déprimé. Elles sont bien ouvertes, tubuleuses , circulaires
, et dirigées en arrière. Il n'y a guère que quatre ou
cinq dents de chaque côté du palais ; celles qui garnissent les
mâchoires sont assez nombreuses. En haut, on compte envii'on
six incisives petites , droites, coniques, qui de chaque
côté sont suivies de six autres plus longues, légèrement arquées,
et, comme elles, un peu espacées; toutes les autres sont
serrées, courtes, comprimées et à sommet trilobé. A la mâchoire
inférieure, il n'y a que les sept ou huit premièi'es de
chaque côté, qui soient simples. La membrane du tympan
est un peu enfoncée dans l'oreille, dont le bord antérieur
est plus ou moins denticulé. Ainsi que nous l'avons
dit plus haut, il n'y a pas de crête sur le dos ni sur la
queue ; le cou seul en porte une qui est formée , tantôt par
des écailles pointues , tantôt par de simples tubei'cules.
Un large repli de la peau , parfois unique, d'autres fois
précédé de deux autres, traverse le dessous du cou en avant
o u SAURIENS EUNOTES. G. OPLURE. 36 1
de la poiti'ine, et se prolonge de chaque côté jusqu'au dessus
de l'épaule.
Les Oplures sont plutôt trapus qu'élancés. Leur dos est
légèrement incliné en toit, leur queue fort grosse, et à peu
près aussi longue que le reste du corps. Les écailles dont elle
est garnie sont verticiliées , très-grandes, fort épaisses, quadrilatères
, et armées, à l'un de leurs angles postérieurs,
d'une longue épine , prolongement de la carène qui les sui'-
monte obliquement dans le sens de leur longueur. Bien que
les membres soient courts et robustes, les doigts sont assez
grêles.
Les cuisses n'offrent pas la moindi^e trace d'écaillés crypteuses,
Prenant en considération la différence d'écaillure des parties
supérieures du corps, qui chez les uns est carénée et trèsdistinctement
entuilée ; tandis qu'elle est lisse et à peine imbriquée
chez les autres, nous partageons les Oplures en
deux groupes, ayant pour type, le premier, le Quetz-Paleo
de Séba, le second ÏUromastix cyduras de Wied.
\ A. Oplures à écailles carénées.
Ceux-ci ont le dos et les flancs revêtus d'écaillés en losanges,
fortement carénées, mais les écailles dorsales sont
une fois plus grandes que les autres. La crête du cou est
formée par des squames relevées en pointes. On ne voit
qu'un pli en travers du cou j il est situé en avant de la poitrine
, et se prolonge de chaque côté jusqu'au-dessus des
épaules. Le bord antérieur du conduit auditif offre une
dentelure en scie très prononcée.
1. L'OPLURE DE SÉBA. Oplurus Sehoe. Nobis.
CARACTÈBES. Écailles dorsales carénées. Bord antérieur de l'oreille
dentelé. Une bande noire ea travers des épaules.
SYNONYMIE. Lacerta Brasiliensis, Quetz-Paleo, caud4 annulatâ.
et spinosd. séb. tom. i , pag. i52, tab. 97, fig. 4.
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