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20 l.tZARDS IGÜANIENS
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29'' C ALOTES (Ciivier) , genre plus nombreux en espèces
également trAsie, dont les narines sont percées
dans le milieu d'une écaille saillante au-dessous de
l'angle rostral ; le goitre dilatable et allongé; les écailles
du tronc homogènes, grandes, en tuilées ; queue ar -
rondie , polygone. Telles sont l'Agama cristatclla de
Kuhl, la Gutturosa de Merrem, la Versicolor de
Daudin, le Lacerta calotes de Linné.
30" Semiophorus (Wagler), o u ( C u v i e r ) , espèce
d'Asie , remarquable par un goitre prolongé jusqu'au
milieu du ventre, et très élevé, à écailles entuilées
et carénées.
31° D r a g o (Linné), espèces nombreuses d'Asie, très
remarquables par un prolongement de la peau des
flancs, qui sont soutenus par des côtes lombaires. Cinq
espèces y sont rapportées par Wagler, savoir : D.
proepos, Linné; B. viridis et fuscus de Daudin, qui
sont, l'un le mâle, l'autre la femelle; D. Fimbriatus
de Kuhl ; D. Lineatus de Daudin.
Quoique nous soyons bien éloignés d'adopter entièrement
cette classification de Wagler, nous avons cru
devoir cependant la reproduire avec plus d'étendue
que celle des autres auteurs, car son étude particulière
nous a fourni l'occasion de reconnaître plusieurs modifications
importantes dans la structure de quelques
espèces dont il fallait réellement profiter. On pourra
voir d'ailleurs que cette famille des Pachyglosses correspond
complètement dans ses tribus et ses divisions
à celle que nous avons nous - mêmes adoptée, et qui
comprend essentiellement toutes les espècts de Lézards
confondues antécédemment sous les noms d'Iguanes,
d'Agames et de Dragons.
Wagler, d'après ce que nous venons d'indiquer, les
o u SAURIENS EL NOTES. 1 I
divise réellement en deux groupes principaux ; les espèces
à corps déprimé , et celles qui ont le tronc comprimé
de droite à gauche. Chacune de ces divisions
premières se partage en deux autres sections, suivant
le mode d'implantation des dents. Les Acrodontes ,
dont toutes les espèces sont originaires de l'ancien continent
d'Afrique ou d'Asie, à l'exception du Ghlamydosaure
de la Nouvelle-Hollande ; tandis que tous les Pieurodontes
se retrouvent uniquement en Amérique. Cette
distinction paraît donc assez naturelle, puisqu'elle
sépare en effet les Sauriens de pays divers par un caractère
constant qui réside dans le mode d'implantation
des dents. Malheureusement cette particularité
n'est pas toujours facile à constater, car les dents sont
petites, souvent cachées par les gencives, et, pour s'en
assurer, il faudrait fendre les mâchoires ou avoir les
squelettes tout à fait dépouillés de la chair et cette
circonstance ne peut pas s'obtenir autant qu'on le désirerait.
Ensuite Wagler, voulant tirer ses caractères
comparatifs des genres dans les mêmes parties , a cru
pouvoir les rencontrer dans la position des narines ; il
s'est évidemment abusé sur la valeur de ce caractère ,
ou bien il s'est fait complètement illusion, car il
n'existe pas dans les variétés de cette disposition des
différences assez précises pour établir une véritable
distinction. Afin d'arriver à son but, il a eu beau chercher
à varier ses expressions descriptives, il n'y avait
réellement pas assez de différences ; aussi a-t-il fait
entrer en concurrence plusieurs autres caractères naturels
; mais, afin de les faire mieux valoir, il a été forcé
d'avoir recours à des distinctions purement spécifiques
, ainsi que nous aurons occasion de le faire remarquer
quand nous traiterons de quelcfues espèces
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