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¡ 4 4 LÉZARDS IGUANIENS
rieur de l'enfoncement rhomboïdal dont nous avons parlé plus
haut. Elle ne touche pas aux scutelles supra-orbitaires ; attendu
qu'elle en est séparée par des plaques aplaties, à peu près carrées.
Derrière elle, et à sa droite et à sa gauche, la surface du crâne
est couverte de petites écailles subovalaires, légèrement bombées.
Les scutelles du dessus des orbitessont au nombre de sept à neuf pour
chacune des deux séries qu'elles composent. La seconde d'une série
est plus grande que la première, et la troisième plus grande
que la seconde ; mais les suivantes diminuent graduellement de
grandeur jusqu'à la dernière. Ces deux séries de scutelles supraorbitaires
sont soudées ensemble sur la région sincipitale. La cavité
en triangle isocèle, qui existe sur la partie antérieure de la
tête, est garnie de petites plaques anguleuses à surface plane, dont
le diamètre est moitié moindre que celui des plaques des carènes
qui bordent les côlés de cette même cavité : celles du dessus du museau,
et particulièrement des régions postéro-nasales , sont encore
plus petites. Chaque région sus-oculaire supporte un disque d'une
quinzaine de plaques anguleuses, autour duquel sont de petites
écailles granuleuses. Souvent le centre de ces plaques est surmonté
d'une très faible carène. Les régions latérales de la téte,
comprises entre le bout du nez et les yeux , sont garnies chacune
de six ou sept rangées longitudinales de squamelles rectangulaires,
à surface unie. Il y a seize plaques labiales quadrilatères, oblongues,
autour de chaque mâchoire. La squame rostrale a un fort
grand diamètre transversal ; au milieu , son bord supérieur offre
une échancrure en V ou semi-circulaire , de chaque côté de laquelle
existe une pointe aiguë ou arrondie. Les écailles mentonnières
soiit pentagones, subtriangulaires. On compte autour de la
partie supérieure, comme à la partie inférieure de la bouche,
de vingt-quatre à trente dents comprimées et tricúspides , et de
trente-six à quarante qui n'ont pas cette forme.
Le trou auriculaire , dans lequel est un peu enfoncée la membrane
du tympan, est presque vertical et de forme ovale. Le fanon,
dont le bord libre est arrondi, s'étend depuis le milieu du dessous
de la téte jusqu'à l'extrémité postérieure de la poitrine. Les tempes
sont granuleuses. Le cou est gros, et le dos en forme de toit: l'un
et l'autre offrent un pli longitudinal sur lequel existent des écailles
un peu moins petites que celles des autres régions cervicale et
dorsale. Mises le long du tronc, les pattes de devant s'étendraient
• OU SAURIENS EUNOTES. G. ANOLIS. IJ?.
I jusque sur la base de la cuisse ; celles de derrière touchent au
bord antérieur de l'oeil.
La queue a moitié plus de longueur que le reste de l'animal.
Elle est comprimée, et le dessus en est tranchant. Chez
les mâles , les apophyses supérieures prennent, dans les deux
premiers tiers de son étendue, un développement tel que sa
hauteur est doublée. Ceci lui donne l'air d'être surmontée d'une
nageoire ; attendu que la peau qui recouvre ces apophyses est si
mince , qu'on voit les rayons osseux au travers.
Les écailles gi-anuleuses des parties supérieure et latérales du
cou et du tronc sont si fines que la peau de ces régions a l'apparence
de certaines étofTes de soie. Les tégumens du dessus et du
derrière des cuisses, du devant des jambes et d'une partie des
avant-bras sont tout-à-fait semblables. La face externe des bras
et des cuisses offre, ainsi que les mollets , de grandes squamelles
imbriquées, subhexagonales et très faiblement carénées. Le dessous
de la tête est protégé par des rangées longitudinales de grains
ovalaires, nonim.briqués. La poitrine est couverte d écailles subrhomboïdales
entuilées, à sm-face lisse ; le ventre en offre qui
ne diffèrent de celles-ci qu'en ce qu'elles sont subhexagonales et
presque arrondies en arrière. Les côtés de la queue ont pour
écaillure des pièces rhomboïdales carénées et imbriquées. La face
inférieure de cette même partie du corps se trouve garnie de
grandes scutelles quadrilatères, surmontées chacune d'une forte
arête.
COLORATION. Parmi les individus appartenant à cette espèce
qui font partie de notre collection , il en est qui , en dessus , sont
uniformément gris , nuancés de roussâtre. D'autres ofirent aussi
une teinte grise , mais elle paraît lavée de verdâtre; plusieurs
d'entre eux ont de chaque côté du dos une suite de grandes taches
oblongues , brunes, bordées de noirâtre ; et sur leurs flancs
sont répandues d'autres taches plus petites et de couleur noire.
Le fanon est généralement d'une teinte noirâtre; le plus sonvent
aussi on remarque des lignes irrégulières de points noirs
qui se détachent du fond blanchâtre de la gorge , couleur qui est
celle de toutes les autres parties inférieures du corps. Les lèvres
sont blanches, marquées de taches quadrilatères brunes.
Les jeunes sujets ont un bandeau brun en travers du vertex, une
tache sur l'occiput, et un large ruban de couleur blanche le long
du corps , depuis la nuque jusque sur la queue. Les parties laté-
REPTILES, IV. JO
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