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5 4 LÈZAriDS IGÜANIENS
ont un cuñal auditif, plus ou moins élargi à son orifice
externe ou à fleur de téte ; quelquefois, comme dans
certains Agames, ce n'est cju'une simple fente, dont
l'entrée se trouve protégée par quelques écailles pointues
et comme épineuses.
Tous les iguaniens connus ont des yeux garnis de
paupières mobiles ; l'orbite, dans laquelle ils sont placés
, varie par son étendue et par les limites que déterminent
les os de la face et du crâne. La plupart ont
l'arcade surcilière avancée ; quelquefois elle est tuberculeuse
et très saillante, comme dans l'Opbryesse et
l'Hypsibate. Jusqu'ici nous ne connaissons pas d'espèces
chez lesquelles les observateurs aient indiqué
une pupille à fente linéaire; cependant on a dit de
quelques-unes qu'elles étaient nocturnes.
Sous le rapport des organes de la nutrition, la famille
des Iguaniens ne nous présente pas de particularités
notables , autres c[ue celles dont nous aurons soin
d'indiquer la disposition c|uand nous ferons connaître
les genres. La structure générale de la bouche , de l'articulation
des mâchoires, de la forme des dents, les
mouvemens de la langue, ont été exposés dans les généralités
sur les reptiles Sauriens , à la page 636 et suivantes
du second volume du présent ouvrage., Cuvier,
dans la seconde partie du cinquième tome sur les ossemens
fossiles, a fait figurer, sur les planches XVI el
XVII les têtes osseuses et l'os hyoïde, d'un Iguane et
d'un Agame. Quant aux dents des mâchoires , dont
nous avons eu soin d'indiquer la forme et la disposition
dans chacun des articles c|ui sont consacrés aux genres,
nous devons rappeler que- Wagler, à la fin de son
système naturel des Amphibies, en a présenté une
description très détaillée, d'après une ou plusieurs
o u SAURIENS EUNOTES. 55
espèces de chacun des genres qu'il a décrits. Nous devons
dire seulement ici, que c'est dans cette famille
des Eunotes qu'on observe d'une manière plus évidente
les dents palatines et ptérygoïdiennes, qui se retrouvent
ensuite d'une manière plus évidente dans l'ordre des
Serpens. 11 en est de même de l'os hyoïde, dont les cornes
et la partie supérieure du corps sont d'autant plus
prolongées, qu'elles servent, chez quelques espèces ,
à soutenir la peau qui forme le fanon ou le repli lontudinal
des tégumens qu'on voit sous le cou et sous la
mâchoire,dans les Sitanes , les Basihcs , les Dragons,
et surtout dans les Anolis, espèces qui ont fourni à
M. Thomas Bell le sujet delà description et des figures
qu'il en a données (1).
Nous n'avons rien de bien particulier à faire connaître
sur les voies digestives; nous dirons seulement
cjue , dans les recherches anatomiques auxquelles nous
nous sommes livrés, nous avons trouvé le ventricule
de plusieurs espèces rempli de débris de végétaux en
assez grande quantité , tels que des fleurs , des feuilles
et des graines , qui nous portent à croire que plusieurs
sont herbivores ; circonstance c[ui n'est guère d'accord
avec la forme des den t&, dont aucune n'a offert des couronnes
tuberculeuses, ni composées d'émail et de ciment
osseux apparent. Ce fait a été d'ailleurs constaté par
Wiegmann , Wagler et Garus.
Chez la plupart, l'estomac semble être une portion
continue de l'oesophage , si ce n'est que les fibres et les
rides sont le plus souvent dans une autre direction ; en
(i) Foyez Annales des Sciences naturelles, tom. VII, pag. 191,
et non iSi, comme il est indiqué par erreur typograpliique à la
page G44 de notve second volume.