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 i58  LEZARDS  IGUANIENS  
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 est  surmonté  dans  touLe  son etendue  de  grosses  tubérosités  coniques, 
   striées  de  liant  en  bas.  Ces  tubérosités  s'avancent  même  un  
 peu  sur  le  bord  surciliaire,  dont  le  milieu  est  souvent  simple, mais  
 dont  l'extrémité  postérieure  est  toujours  hérissée  de  tubercules  
 polyèdres,  formant  plusieurs  rangs  qui  descendent  jusque  près  
 de  la  tempe,  où  ils  fondent  une  masse  oblongue.  
 Le  bord  orbi taire  supérieur,  celui  qui  ceint  la  marge  interne  
 de  la  région  sus  -  oculaire,  forme  des  lamelles  verticales  qui  
 rappellent  en  quelque  sorte  la  conformation  de  certains  Madrépores  
 ;  d'autres  lamelles  osseuses,  semblables  à  celles-ci,  mais  
 moins développées,  existent sur le vertex  et  sur  la  région  moyenne  
 de  l'occiput.  Le bord  postérieur de celui-ci  offre un triple  et même  
 un  quadruple  rang  de  tubercules  osseux,  pointus  ,  si  serrés  les  
 uns  contre  les  autres  ,  qu'ils  constituent  une  masse  compacte. La  
 partie  du  dessus  de  la  tête,  comprise  entre  le  front  et  le  niveau  
 des  narines,  présente  des  tubercules  polyèdres,  moins  forts  que  
 les  tubérosités  qui  garnissent  les angles  latéraux  du museau, mais  
 plus  développés  que  tous  ceux  qui  peuvent  exister  sur  les  autres  
 régions  cépbaliques.  
 Les  ouvertures  externes  des  narines  sont  petites  et  pratiquées,  
 l'une  à  droite  ,  l'autre  à  gauche  du  museau  ,  dans  une  plaque  qui  
 touche  à  la  première  des  neuf  ou  dix  écailles  labiales  qui  garnissent  
 un  des  côtés de  la  lèvre  supérieure.  On  compte  également  
 une  vingtaine  de  plaques  labiales  inférieures,  dont  la  forme,  
 comme  celle  des  supérieures,  est  quadrilatère  oblongue.  La  
 squame  rostrale  leur  ressemble  par  le  nombre  de  ses côtés  et  par  
 son  peu  de  hauteur  ; mais  elle  a beaucoup  plus  d'étendue  longitudinale. 
   Les  deux  scutelles  mentonnières  présentent  un  assez  
 grand  développement  ; elles  se composent de deux petits  et  de deux  
 grands  côtés  rectilignes  ,  et  d'un  cinquième,  qui  est  de  moyenne  
 étendue  et  arqué  en  dedans.  
 Chaque  mâchoire  porte  une  soixantaine  de  dents,  dont  les  
 douze  ou  treize  premières  de  chaque  côté  sont  assez  petites  et subconiques; 
   tandis  que  les  autres  sont  fortes,  comprimées  et  à sommet  
 tricuspide.  La  membrane  tympanale  se  trouve  un  peu  enfoncée  
 dans  le  conduit  auditif,  qui  a l'air  d'être percé  obliquement  
 d'arrière  en  avant,  et  dont  l'ouverture  est  assez  petite.  Le  cou est  
 comprimé.  La  coupe  transversale  du  tronc  donnerait  la  figure  
 d'un  triangle  isocèle  :  c'est-à-dire  que  le  dos  est  tectiforme.  On  
 observe  que  ,  depuis  la  nuque  jusque  sur  les  reins,  U  peau  
 OL  SAliEIENS  FI  NOTES,  (i.  ANOLiS.  21.  I  OQ  
 forme  un  pli  assez  élevé  en  commençant,  et  au  contraire  fort  .  
 bas  en  arrière  ,  mais  découpé  dans  toute  sa  longueur  en  dents  
 de  scie  un  peu  effilées  et  droites.  Cette  espèce  de  crête molle  est  
 continuée  jusque  sur  le  milieu  de  la  queue  par  ime  autre  crête  
 que  composent  des  écailles  en  dents  de  scie  , basses  ,  épaisses,  et  
 couchées  en  arrière.  
 Lorsqu'on  les  étend  le  long  du  corps,  les membres  de  devant  
 n'atteignent  pas  jusqu'à  l'aine  ,  mais  ceux  de  derrière  touchent  
 à  l'oeil  par  leur  extrémité  terminale.  La  queue  a  en  longueur  le  
 double  de celle  de  l'animal.  Elle  est  comprimée  depuis  sa  racine  
 jusqu'à  sa  pointe  ;  mais  dans  sa  partie  supérieure  elle n'est  tranchante  
 que  dans  les  deux  premiers  tiers  de  son  étendue.  
 L'Anùlis  à  écharpe  présente  un  très  grand  fanon  triangulairement  
 arrondi  à  sa  partie  inférieure.  Ce  fanon,  qui  prend  naissance  
 un  peu  eu  arrière  du. menton  , ne  se termine  qu'à  l'origine  
 de  la  région  abdominale.  11 n'offre aucune  espèce  de  dentelures. 
   On  voit  la  peau  du  dessus  de  l'épaule  former u n  pli  oblique  
 qui  se  prolonge  en  arrière  de  celle-ci.  La  nuque  et  les  côtés  
 du  cou  ont  leur  surface  semée  de  grains  squameux  ,  ovales.  Des  
 écailles  bombées,  les unes  carrées,  les autres  rhomboïdales,  constituent  
 des  séries  longitudinales  sur  la  face  inférieure  de  la  tête  
 et  du  cou  , mais non  sur  le  fanon,  dont  le bord  libre  est seul  garni  
 d'écaillés:  écailles  qui  sont  petites,  lisses,  imbriquées,  pentagonales  
 ou  hexagonales  , mais  affectant,  dans  l'un  ou  l'autre  cas  ,  
 une  figure  carrée.  Les  épaules  et  les  régions  voisines  de  la  crête  
 dorsale  sont  revêtues  de  squames  ovales,  à  surface  convexe  ,  placées  
 à  de  grands  intervalles  les  unes  des  autres.  L'écaillure  des  
 parties  latérales  du  tronc  se  compose  de  pièces  rondes  ou  ovales,  
 plates  ,  lisses  , disposées  en  damier.  Sur  les  régions  abdominales  
 il existe, pour  les protéger,  des  bandes  transversales  de  squamelles  
 carrées,  subimbriquées  et  lisses,  ayant  un  diamètre  plus  petit  
 que les écailles  des côtés du  corps.  Le dessus  des bras et  des  jambes  
 est  couvert  d'écaillés  lisses,  rhomboïdales,  non  imbriquées.  Le  
 devant  des cuisses  et  la  face  supérieure  des avant-bras  en  offrent  
 d'ovales,  de  rhomboïdales  et  d'hexagonales,  mais  qui  sont  également  
 lisses et disposées  en  pavé.  Ces  squames  ovales , lisses  et  non  
 imbriquées  garnissent  les fesses.  
 Les  régions  inférieures  des  membres  ont  pour  écaillure  des  
 pièces ovales  ou  circulaires,  légèrement  convexes  et  imbriquées.  
 Des  écailles  carrées  , lisses,  serrées  les unes  contre  les autres,  for- 
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