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2 8 2 LÉZARDS IGUANIENS
porte six plaques , disposées sur deux rangs, le premier de deux,
le second de quatre. Les deux plaques du premier rang sont hexagonales,
plus larges que longues, s'articulant en avant avec la
squame rostrale , et par leur côté externe avec la scutelle pyriforme,
à sommet tronqué, dans laquelle est percée la narine. Des
quatre du deuxième rang, deux sont grandes, ce sont les médianes,
et deux au contraire assez petites, ce sont les latérales qui
se trouvent aussi soudées avec la scutelle nasale , l'une à gauche,
l'autre à droite. Deux autres rangées de chacune trois plaques
hexagonales , couvrent le front et la région préfrontale.
Entre ces deux rangées de plaques, il existe cette différence que la
plaque médiane de la première rangée est la plus petite des trois ,
tandis que c'est le contraire dans la seconde rangée.
Sur le vertex ou entre les orbites, tantôt il y a quatre plaques ,
tantôt il n'y en a que trois. La scutelle occipitale se trouve environnee
de six grandes squames anguleuses avec lesquelles elle est
en rapport. Chaque région sus-oculaire porte une bande de cinq
ou six grandes plaques hexagonales, dilatées en travers, le long
du bord interne de laquelle il existe une série de petites écailles ;
au lieu qu'il y en a deux le long de son bord externe. On remarque
trois petites squamelles derrière et un peu en haut de chaque
plaque nasale. Le devant du museau est garni de cinq ou six
grandes écailles. Toutes les plaques céphaliques sont lisses.
Des écailles imbriquées garnissent les tempes; celles qui occupent
la région supérieure sont rhomboïdales et faiblement carénees;
celles de la partie inférieure sont hexagonales et parfaitement
lisses.
La membrane du tympan est tendue en dedans du conduit
auditif, dont l'ouverture est assez grande, et le bord antérieur
• garni d'une dentelure composée d'une écaille à bord arrondi, et
deux ou trois autres à sommet pointu. Ces trois ou ces quatre
écailles s'avancent sur l'ouverture de l'oreille en manière de petit
opercule.
Le pli que fait la .peau de chaque côté du cou est bien marqué,
fom^chu ea avant, et ondulé ou comme en zigzag dans le reste
de son étendue, 11 existe un petit enfoncement ou repli verticooblique
devant chaque épaule.
Le tronc a moins de hauteur que de largeur ; le dessous en est
plat, et le dessus légèrement arqué.
La queue varie considérablement; de longueur. Forte et dépri-
OU SAURIENS EUNOTES. G. PROCTOTRÈTE. 5. 283
mée à sa racine , elle est au contraire assez grêle et conique dans
le reste de son étendue.
Couchées le long du corps , les pattes de devant n'arrivent pas
jusqu'à l'aine ; mais les membres postérieurs placés de la même
manière, s'étendent jusqu'il l'épaule.
Les écailles qui garnissent l'aisselle et la région du tronc, audessus
de la racine des bras, sont granuleuses et ti-ès fines. Celles
qui revêtent les côtés du cou , ou plutôt les plis qu'on y remarque,
sont rhomboïdales et si épaisses qu'on les prendrait pour des tubercules.
Le dessus du cou , de même que le dos et les flancs , est
protégé par des squames rhomboïdales, bien imbriquées, et relevées
d'une forte carène prolongée en pointe en arriére. Celles
de ces écailles qui garnissent les parties latérales du tronc sont
moins grandes que celles qui couvrent sa face supérieure. Les
rangées longitudinales que forment ces écailles du dos et des flancs
sont au nombre de vingt-quatre. Le dessous du cou et toute la région
inférieure du tronc ont pour écaillure des pièces en losanges
, lisses et imbriquées. Celles d'entre elles qui constituent les
rangées latérales sont échancrées à leur bord postérieur.
La face externe des membres est revêtue d'écaillés semblables à
celles du dos, la face interne des mêmes parties en offre qui ne
sont pas différentes de celles qui occupent le milieu du ventre.
La peau du derrière des cuisses est complètement granuleuse.
Lé dessus des doigts pointe un rang de scutelles lisses élargies ; chacun
de leur côtés en offre une rangée de rhomboïdales carénées ,
et leur face inférieure une série de tricarénées et tricúspides.
Les individus mâles ont le bord antérieur du cloaque percé de
deux ou trois petits pores.
COLORATION. Sur le dos de ce Proctotrète, qui est d'un gris fauve,
sont imprimées , deux à droite , deux à gauche , quatre séries de
grandes taches anguleuses noires , qiù tantôt sont bien circonscrites,
tantôt, au contraire, dilatées, dans le sens de leur largeur,
de manière à produire des bandes transversales à bords irrégulièrement
découpés.
Les deux médianes de ces quatre séries se prolongent jusque
sur la queue. La région antérieure de l'épaule présente une
grapde tache noire. Le dessus de la tête est brun, et celui des bras
marqué en travers d'espèces de bandes bî^unes, sur un fond grisa
ti-e.
Chez certains individus, les taches dorsales, dont nous venons
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