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558 LÉZARDS IGUANIÊN'S
jusqu'au bout des ongles , offre tous les caractères des
Sauriens ; on ne peut donc pas douter qu'il ne les ait
aussi présentés dans ses tégumens et dans ses parties
molles ; qu'il n'en ait eu les écailles, la circulation,
les organes de génération , etc. ; mais c'était en même
temps un animal pourvu des moyens de voler, et qui
très probablement en avait la faculté.
En effet, c'est dans les membres antérieurs que se
rencontrent la plus grande anomalie de structure qui
existe parmi les animaux vertébrés. Les épaules et le
sternum sont difficiles à reconnaître , parce qu'ils ont
été déplacés et mal conservés dans la pièce, tellement
que Soemmering ne les a pas vus de la même manière
que Guvier et Oken, lesquels ont reconnu une clavicule
dans la pièce que le premier regardait comme un humérus.
Ce dernier os est à la vérité hors de sa place et
altéré; cependant on le voit se joindre aux os de l'avant
bras, auxquels s'unissent les os du carpe placés
sur deux rangs , pour recevoir de longs os du métacarpe
et ceux-ci paraissent être au nombre de trois ou de
quatre. C'est à l'extrémité de ces os qu'on voit les séries
de phalanges qui correspondent aux doigts antérieurs.
11 y a d'abord trois petits doigts : l'un est composé de
deux phalanges , un autre de trois , le troisième est
rompu ; le nombre devait être de quatre ; tous étaient
terminés par des onguéaux comprimés, courbés et
pointus ; mais c est surtout le quatrième doigt qui est
remarquable, parce qu'il est excessivement alongé ,
formé de quatre pièces, ou phalanges dont la dernière
ne porte pas d'ongle : c'est l'avant-dernière qui est la
plus longue.
Cuvier dit qu'il n'est guère possible de douter qu€
ce long doigt n'ait servi à supporter une membrane
ou SAURIÊNS EUNOTES FOSSILES. 55g
qui formait à l'animal un aile bien plus puissante que
celle du Dragon , et qu'il se sei^vait en outre de ses trois
autres doigts courts pour se suspendre aux arbres.
C était, ajoute-t-il, un animal qui dans sa station devait
taire peu d'usage de ses extrémités antérieures, si même
ïl ne les retenait toujours reployées sur les parties laterales
du tronc, comme les oiseaux placent leurs ailes
lorsqu'ils appuient leur corps sur les pattes postérieures.
Il devait aussi tenir comme eux le cou redressé
et recourbé en arrière, pour que son énorme
tête ne rompît pas tout-à-fait Téquilibre.
D'après ces données, Wagler a dessiné ce Reptile à
l'état de vie, comme l'indiquait Cuvier, en ajoutant
" que la figure que l'on obtiendrait serait des plus
» extraordinaires , et semblerait, à ceux qui n'ont pas
« suivi toute cette discussion et vu les débris de notre
» animal, le produit d'une imagination malade plutôt
)) que des forces ordinaires de la nature. »
Cuvier n'a indiqué que deux espèces de Ptérodactyles
: le Longirostre, qui est celui de Collini, et le
Brévirostre de Soemm.ering, dont il a copié la figure.
Wagler croit que ce dernier est le squelette d'un jeune
individu.
Hermann von Meyer a inscrit dans le même genre
six autres espèces, sur lesquelles nous ne donnerons
qu'une simple indication.
3. Le Crassirostre de Goldfuss , qui ne différerait
que par le nombre et la disposition des dents , lesquelles
sont rapprochées deux par deux et en moindre
nombre à la mâchoire inférieure qu'à la supérieure.
h. ha Ptérodactyle moyen [médius). Il paraîtrait
que la racine de sa dent serait creuse comme celles des
Crocodiles.
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