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4^4 LÉZARDS IGUANIENS
sujets non encore adultes ; car ces grandes écaillés finissent par
disparaître presque complètement avec l'clge. Les squames qui
garnissent la poitrine et le ventre ont un diamètre double de
celui des petites écailles des parties latérales du corps. Elles ressemblent
à des losanges, sont imbriquées et relevées d'une carène
qui s'efface aussi à mesure que l'animal grandit. On fait la
même remarque à l'égard des écailles des membres, qui, dans le
jeune age, en sont semées de plus grandes, mais qui offrent toutes
la même dimension chez les individus arrivés au degré de développement
qu'ils devaient avoir.
Le dessus des doigts est revêtu d'écaillés en losanges, dilatées en
travers, et dont la surface est courbée en toit. Les doigts ne sont
ni hérissés de petites pointes, ni dentelés sur leurs bords, comme
ceux des espèces précédentes.
Les scutelles sous-digitales sont bicarénées.Les côtés de la queue
sont, comme la plupart des autres parties du corps, i-evêtus de
squames l'homboïdales imbriquées qui, chez les jeunes sujets, offrent
une carène , et dont la surface est lisse chez les individus
adultes. Sur la face inférieure de la queue, sont des scutelles subquadrilatères,
longues et étroites, relevées d'une haute carène,
et dont le bord postérieur, échancré semi-circulairement, est armé
d'une petite pointe au milieu. Ces scutelles sont placées deux par
deux sous le prolongement caudal.
COLORATION. Les parties supérieures du corps des individus adultes
offrent u n dessin réticulaire brun, sur un fond fauve ; mais les
jeunes sujets sont teints d'olivâtre, et portent en travers du dos
de larges chevrons noirs, bordés de jaune en avant. Le dessus des
membres est coupé en travers par des bandes également de couleur
noire, avec une bordure jaune. On voit des anneaux de chacune
de ces deux couleurs autour de la queue. Les côtés de la tête
présentent, sur un fond jaune, des bandes noires plus ou moins
étroites, disposées en rayons autour de l'oeil. Chez certains individus,
toutes les parties inférieures, sans exception, sont uniformément
jaunâtres ; tandis que chez d'autres on voit le ventre, la face
interne des membres et le dessous de la queue diversement tachetés
de noir. La région inférieure de la tête et la gorge, y compris
le fanon, offrent des raies obliques jaunes, séparées par des raies
olivâtres, liserées de noir. En général la région scapulaire antérieure
présente une espèce de grande tache noire, sur les bords de
laquelle empiète de différentes manières la teinte jaunâtre qui
ou SAURIENS EUNOTES. G. LOPHYRE. 4.
est répandue sur les côtés du cou. Parfois il existe des bandes
olivâtres, hserées de noir, en travers de la surface crânienne
DIMENSIONS. Longueur totale, 36" 8'". Téte. Long. 4". Cou. Long
i " 3"'. Corps. Long. 9" 3'". Memb. antér. Long. 8". Memb. poster.
Long. 11". Queue. Long. 22".
PATRIE. Le Lophyre tigré habite Amboine et Java.
XXXV« GENRE. LYMOGÉPHALE.
LYIÎIOCEPHALUS{i). Merrem.
C A R A C T È R E S . Tète courte, triangulaire, à crêtes surcilières
prolongées en pointes en arrière. Bout du
museau surmonté d'une protubérance arrondie. Cinq
incisives et deux canines à la mâclioire supérieure.
Langue épaisse , large , arrondie , entière , % surface
en apparence écaillcuse. Tympan caché. Un fanon
peu développé; un pli en V devant la poitrine. Cou,
tronc et cpeue comprimés, surmontés d'une petite créte
dentelée. Côtés du trou offrant de grandes scutelles
éparses au milieu de petites écailles lisses , subimbrifjiiées.
Pas de pores fémoraux.
L'absence de toute trace d'oreille au dehors et la présence
sur le bout du nez , d'une protubérance arrondie
et molle, sont deux caractères à l'aide desquels on peut aisément
distinguer les Lyriocéphales des Lophyres. L'ensemble
des formes des Lyriocéphales est le même que celui de ces
derniers. Il n'y a que la téte seule à laquelle son renflement
nasal et ses angles orbitaires fort aigus et tout-à-fixit rejetés
en arrière donnent une physionomie particulière. L'ouverture
de l'oreille est complètement recouverte par la peau ;
(i) De Aùf.m, mie petite lyre , lyrula , et de Ksifit», vertex, sommet
de la téte.
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