6 LÉZARDS IGUANIENS
CuviER, en 1817, reproduisit cette famille sous le nom
d'IouANiENS, auxquels il reconnaissait une grande analogie
avec les Lacertiens par les formes générales , la
longueur de la queue , les doigts libres , inégaux ; des
yeux, des oreilles et des organes génitaux semblables;
]nais avec une langue épaisse, non extensible, et échancréc
seulement à l'extrémité. Notre célèbre naturaliste
fit bien quelques cliangemens, en 1829, à son premier
arrangement; mais il en conserva à peu près les
bases telles que nous allons les reproduire. Il divisa
cette famille en deux sections : les Agamiens et les
Iguaniens proprement dits, ceux-ci auraient des dents
au palais , tandis que les premiers en sont privés.
Suivant -Cuvier, les A g a b u e n s n'auraient donc pas de
dents au palais. Les genres qu'il y a inscrits sont :
1" Les Cordjles^ caractérisés par la disposition des
écailles du dos, du ventre et de la queue en rangées
transversales; dont la tête , comme celle des Lézards ,
est protégée par un bouclier osseux, couvert de plaques
cornées ; ils ont de plus de grands pores aux cuisses, et
des écailles épineuses sur les parties latérales du dos,
aux épaules et au dehors des cuisses. Les Stellions
de Daudin, dont les épines de la queue sont médiocres,
la tête renflée en arrière , le dos et les cuisses hérissés
de plus grandes écailles, quelquefois épineuses,
et qui ont des groupes d'épines autour des oreilles, pas
de pores aux cuisses, et la queue longue et pointue. Il
y ajoute les Queue s-Rude s ou Doryphores, qui n'ont
pas le tronc hérissé de petits groupes d'épines. Viennent
ensuite Its Fouette-Queue ou Uroniastix, qui
sont des espèces de Stellions dont la tête n'est pas renflée
derrière, dont les écailles sont petites et uniformes
sur le corps, excepté à la queue, où elles sont très
o u SAUFilENS EUNOTES. [7
épineuses. Ces espèces ont aussi des pores aux cuisses.
3° Les Jgaines proprement dits, semblables aux Stellions,
mais dont la queue est couverte d'écaillés entuilées,
non verticillées. Cuvier subdivise ce groupe en
plusieurs sous-genres. Tels sont les Jgames proprement
dits, dont les écailles du corps sont relevées en
pointes ou en tubercules, surtout aux environs du conduit
auditif, où elles forment des épines, tantôt isolées,
tantôt réunies, et dont la peau de la gorge est lâche ,
plissée en travers^ et susceptible de gonflement. Quelques
uns ont des pores aux cuisses, d'autres n'en ont
pas. C'est là que Cuvier rapporte les Tapayes ou
ot-biculaires, ainsi nommés à cause delà grosseur
de leur ventre et de la brièveté de leur queue ; les
changeans ou Trapelus^ les Léiolépis^ Tropidolépis el
Léposornes ou Tropidosaures de Boié. Le genre Galéote
ou Calotes, établi par notre auteur, est encore
voisin des Agames ; mais leur peau est revêtue
d'écaillés régulières, entuilées, souvent carénées et
terminées en pointe; leur queue est très longue, et
leur dos est garni d'une crête formée par des lames
écailleuses ; ils n'ont ni fanons ni pores aux cuisses,
ce qui les distingue des Iguanes. Le genre Lophjre ,
que nous avons ainsi désigné, et que Cuvier a adopté
d'après Oppel. Ces espèces sont encore semblables aux
Agames par les écailles et par la crête dorsale , ils ont la
queue comprimée. Les Gonocéphales de Kaûp, les
Ljriocéphales de Merrem, les Brachjlophes et les
Phjsignathes de Cuvier, en sont encore très voisins.
Puis viennent les Istiures de Cuvier ou Lophures de
Gray, ainsi nommés cause de la crête dorsale soutenue
par des apophyses épineuses des vertèbres, comme
le porte-crête d'Amboine, décrit d abord par Schlos