l e
.¿t . •
^ i t
'«il
m.
f L '•ft ?
LÉZARDS IGUANIENS
vert. Comme chez les deux espèces précédentes, les dents molaires
sont au nombre de treize paires en haut et de quatorze en
bas. 11 y a de même aussi deux incisives et deux laniaires à la mâchoire
inférieure, et à la mâchoire supérieure quatre laniaires
et quatre incisives. La plaque rostrale est hexagonale et trois fois
plus large que haute. La mentonnière a cinq côtés à peu près
égaux. On compte vingt - cinq ou vingt-sept autres plaques sur
chaque lèvre. Ces plaques sont quadrilatérales ou pentagones,
très oblongues et relevées d'une carène dans le sens de leur longueur.
Aux petites écailles rhomboïdales carénées qui revêtent
les tempes s'en mêlent quelques autres de même figure, mais
plus développées. Le cou a presque la même largeur que la partie
postérieure de la tête : il est donc à peine étranglé. Sa face inférieure
offre près de la poitrine un pli transversal, dont chacune
des extrémités se prolonge jusqu'en avant de l'épaule. Le corps
n'est pas beaucoup plus large que haut. Le dos, penché qu'il est
à droite et à gauche de l'épine dorsale, présente une surface légèrement
tectiforme. La queue est tout-à-fait conique, si ce n'est
à sa base, qui semble faiblement aplatie sur quatre faces formant
entre elles des angles arrondis. Au reste, cette queue
est très effilée et une fois et demie plus longue que le reste de
l'animal. La longueur des pattes de devant est égale à la moitié
de celle des membres postérieurs, qui, couchés le long du tronc,
s'étendent jusqu'à l'oeil. Les doigts sont assez grêles; aux mains,
le quatrième n'est qu'un peu plus long que le troisième, tandis
qu'aux pieds il est d'un tiers plus alongé que celui qui le précède.
Une écaillure composée de petites pièces carénées, rhomboïdales
, oblongues, protège toute la face inférieure de l'animal,
moins la paume et la plante des pieds, qui offrent des écailles
rhomboïdales, il est vrai, mais tricarénées, de même que les scutelles
sous-digitales, qui sont à quatre pans. La longueur des
ongles est médiocre. Ce sont également des écailles rhomboïdales,
carénées qui revêtent les régions supérieures de ce Saurien;
mais elles sont entremêlées d'autres pièces écailleuses plus grandes
et redressées en épines. C'est ainsi que l'on en voit sur les jambes
et les cuisses, sur les côtés postér-ieurs de la tête, sur le dos, le
cou, le haut des flancs et la région supérieure de la base de la queue.
Parmi celles de ces écailles épineuses qui hérissent les parties supérieures
du tronc, il en est qui constituent une crête dentelée
en scie, s'étendant depuis la, nuque jusqu'aixx reins. D'autres for-
OU SAURIENS EUNOTES. G, GKAMMATOPHORE. 3. 477
merit de chaque côté de cette crête dorsale trois ou quatre rangées
longitudinales qui vont se perdre, les internes sur le milieu
du dos, les externes sur la base de la queue. Quant aux écailles
épineuses qui existent sur les côtés du cou, ainsi que sur le haut
des flancs, elles y sont distribuées sans ordre. Six ou sept pores,
extrêmement petits, sont percés sous chaque cuisse à de grands
intervalles les uns des autres.
COLORATION. Une série de cinq ou six taches anguleuses de couleur
noire se montre sur la région moyenne et longitudinale du
dos, de chaque côté de laquelle est imprimée une bande fauve. La
queue est elle-même d'une teinte fauva, coupée en travers, de
distance en distance, par des bandes anguleuses d'un brun noirâtre.
Sur la face supérieure des membres règne encore du brun
fauve, nuancé de brun foncé, couleur qui se reproduit, mais en
s'éclaircissant, sur les parties latérales du tronc. Le dessous de
l'animal est lavé de brun clair. Tel est le mode de coloration que
présentent les sujets de moyenne taille. Ceux qui ont acquis tout
leur développement sont uniformément d'un brun foncé; tandis
que chez les jeunes sujets le fond de la coideur du dessus du
corps est d'un fauve très clair, et les taches noires du dos font irruption
sur les bandes fauves qui leur sont latérales. Dans cet état,
le front est marqué en travers de deux raies, l'une de couleur
fauve, l'autre de couleur brune.
Comme les jeunes Grammatophores hérissés ressemblent beaucoup
aux jeunesGrammatophores barbus, nous ferons remarquer
qu'il est cependant facile de les en distinguer par la présence de
leur crête dorsale.
DIMENSIONS. Longueur toinle,ZS" 5"'. Téie. Long. 4 " . Cou. Long,
i " . Corps. Long. 6". Memi,, antér. Long. 4" 5"'. Memh.posiér. Long
8"8"'. <3«e«e.Long. 27" 5"'.
PATRIE. Le Grammatophore muriqué paraît être répandu dans
ime grande partie de la Nouvelle-Hollande. Nous en possédons
une série d'échantillons de différens âges, dont on est redevable à
Péron et Lesueur, à MM. Garnot et Lesson, à MM. Quoy et Gaimard,
à M. Busseuil et à M. Eydoux.