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0 0 LÉZARDS IGUANIENS
trine ; ou bien elles se réunissent entre elles sur la région
moyeniie, à peu près de la même manière q^ue
chez les Caméléons, car cette disposition se retrouve
chez les Polydires et les Anolis. Dans les Dragons , les
côtes postérieures sont libres et prolongées dans l'épaisseur
de la peau des flancs, pour soutenir la sorte de
parachute étendu sur les parties latérales du corps comprises
entre les membres antérieurs et les postérieurs.
Cependant, ainsi que nous l'avons déjà di t , les Sauriens
dilïèrent essentiellement des Ophidiens, en ce que
les côtes sont toujours réunies en partie sur la région
antérieure de la poitrine, et limitent alors constamment
l'étendue transversale et verticale du tronc. Aussi
ils ne petiven t avaler une proie plus grosse que le corps,
fcomme le contraire a lieu chez les Serpens, dont les côtes,
de même que les mâchoires, devaient se prêter au mécanisme
de leur singulière déglutition.
Toutes les espèces de Sauriens Eunotes ont les deux
paires de membres toujours apparentes et terminées par
des doigts, dont le nombre ne varie que très peu. Leur
conformation , leur longueur respective , ont été d'ailleurs
étudiées, et ont servi à caractériser les Dce nres,'
principalement pour les Anolis et pour cjuelques autres,
qui ont offert quelques particularités, tels que les Sitanés.
Généralement les pattes sont écartées ; mais cependant
moins courtes que dans plusieurs autres familles
; telles que celles des Geckos, des Scinques et des
Chalcides ou Cyclosaures. Ainsi la présence d'une
épaule formée par deux os et celle d'un bassin caractérisent
ces Sauriens et les éloignent des Ophidiens.
Les muscles, dans cette famille de Sauriens, n'offrent
pas de dispositions bien spéciales, à l'exception de
(quelques particularités dépendaîites de la forijje ou
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o u SAUaiENS EUNOTES. 5l
de la modification de certaines parties, comme dans les
Iguanes, les Dragons, les Sitanes, les Istiuresou Physignathes
de Cuvier. Mais ces détails se reproduiront
quand nous ferons connaître ces genres. D'ailleurs on
trouvera des renseignemens dans les ouvrages d'anatomie
comparée, tels que ceux de Cuvier, de Carus el
de îMeckel, ainsi que nous l'avons déjà dit à la page 619
du second volume du présent ouvrac:e.
Quant aux organes destinés à la sensibilité flans les
Sauriens Eunotes, nous n'aurons également rien de
bien notable à faire connaître; car toutes les particularités
ou les modifications présentées par les instrumens
destinés aux sensations, sont employées comme indications
caractéristiques dans la diagnose des genres.
M. Cuvier, dans son ouvrage sur les ossemens fossiles,
a fait connaître, par des descriptions et des figures,
la conformation du crâne chez les Iguanes, les
Uromastix et les Agames : et Wiegmann , dans son Erpétologie
du Mexique, a présenté beaucoup de détails
sur le même sujet, en décrivant le Chamoeleopsis, le
Cyclure, le Scélépore et les Phrynosomes, comme on le
verra à chacun de ces articles.
Pour les tégumens, nous rappellerons les tubercules
polyèdres des Grammatophores ; les épines du cou des
Agames ; celles de la queue des Doryphores, S trobilures,
Sténocerques, Uromastix et Trachycycles ; les écailles
carénées des Ophryesses, Laimanctes, Tropidogastres
etEcphymotes ; les expansions cutanées des diverses régions
des crêtes du dos et de la queue dans le plus
grand nombre de genres, mais surtout des Iguanes,des
Istiures, des BasiHcs ; celles de la nuque ou de l'occiput
dans les Corythophanes et ces mêmes Basilics j sur les
flancs des Dragons et des CaUisaures ; et enfin du cou,
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