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8 4 LÉZARDS IGUANIENS
être réellement rhomboïdes et légèrement carénées, lorsqu'on les
examine à la loupe. Ce sont aussi des écailles rhomboïdes , mais
fort grandes, imbriquées et hautement carénées , qui garnissent
la poitrine et le ventre , où elles se trouvent disposées par séries
longitudinales, au nombre de seize ou dix-huit environ. La peau
des fesses et du dessous des avant-bras est couverte de grains
squameux d'une extrême finesse ; mais les autres parties des
membres sont protégées, de même que le dos et le ventre, par de
grandes squames rhomboïdes carénées. Une bande de scutelles
imbriquées , lisses, à bord libre arrondi, couvre le dessus des
doigts, sur chacun des côtés desquels se trouve appliquée une série
d'écaillés rhomboïdales carénées. La face inféiieure des doigts est
garnie d'une rangée de squames imbriquées, dont la surface est
lisse. Les squamelles caudales sont aussi entuilées ; elles ressemblent
à des losanges, et se disposent de telle manière, que leurs
carènes constituent, dans le sens longitudinal de la queue , des lignes
saillantes qui rendent celle-ci anguleuse ; le dessous des
cuisses, ni la région préanale ne présentent la moindre trace de
pores crypteux.
COLORATION. Les deux exemplaires de cette espèce], que renferme
notre musée , n'ont pas ime coloration tout-à-fait semblable. L'un»
d'un brun fauve doré sur le dos et sur la queue , offre une raie
blanchâtre qui s'étend depuis l'oreille jusqu'en arrière de l'épaule,
Là commence une bande noire qui, après avoir parcouru tout
le côté du dos, va se terminer à la hanche. La surface de la tête
présente une teinte noirâtre. Notre second individu se fait remai'
quer par une bande bien prononcée d'un fauve doré, bordée di
brun , laquelle règne sur toute la longueur du dos et du dessus de
la queue. A la racine de celle-ci aboutit une raie blanchâtre , qui
vient du bord inférieur de l'orbite , en suivant le côté du dos.
Ces deux individus ont les parties inférieures d'un blanc jaunâtre,
à reflets dorés.
DIMENSIONS. Longueur coiale , II" 3"'. Tèie. Long, I" 2"'. Cou.
Long. 6"'. Co/'pj.Long. T.Memh. antér. Long. 2". Memb. poster.
Long. 3" 8"'. Queue. Long. 6" 5"'.
PATRIE. L' u n de nos sujets faisait partie d'une collection en-
Toyée de la Guyane par MM. Leschenault et Doumerc ; l'autre
est originaire de Surinam. 11 nous a été dénué par le musée de
Ley de,
o u SAURIEÎÎS EUNOTES. G. ANOLIS. 85
V GENRE. ANOLIS. ANOLIS. Daudin (1).
{yinolis, Merrera. Anolius, Ciivier. Dactjloa , Wagler.
Braconura, Wagler et Wiegmann. Xiphosurus^
Fitzinger.)
CARACTÈRES. Doigts dilatés sous l'antépénultième
phalange , formant un discjue sub-ovale plus ou moins
élargi , garni de lamelles écailleuses imbriquées. Sous
le cou, un goitre qui, lorsqu'il n'est pas gonflé, prend
la forme d'un fanon plus ou moins développé. Des
dents palatines ; pas de porcs aux cuisses.
Les Anolis ont un caractère dont on ne trouve d'autres
exemples parmi les Sauriens que dans la famille des
Ascalabotes. Nous voulons parler de l'élargissement que
présentent leurs doigts dans une certaine portion de leur
surface antérieure, c'est-à-dire sous l'étendue de l'antépénultième
phalange. Dans cet endroit, la peau se distend en
travers de manière à former un disque plutôt pyriforme
qu'ovalaire, dont le bout le plus étroit est placé en arrière,
et dont la face inférieui^e est revêtue de feuillets
squameux extrêmement minces, imbriqués dans le sens
de la longueur du doigt. Il aiTive cependant quelquefois
que ce disque est garni de scutelles semblables à celles du
reste de la surface sous-digitale , c'est ce que nous montrent
en particulier quelques espèces, chez les doigts desquelles
l'élargissement dont nous venons de parler est très
faible, mais néanmoins réellement sensible ; c'est cette
seule et légère différence qui a donné lieu à Wagler d'établir
f (i) Nom donné à la Martinique et dans toutes les Antilles, suivant
Rochefort et Nicholson, à plusieurs espèces de Sauriens de ce
genre.
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